Thèse en cours

L'écriture et l'étrangeté dans l'œuvre d'Agota Kristof

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Auteur / Autrice : Nyeberth Pereira dos santos
Direction : Philippe Mesnard
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Inscription en doctorat le 02/10/2019
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France)

Mots clés

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Résumé

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Agota Kristof, écrivaine suisse-hongroise, a écrit des pièces de théâtre, des poèmes et de la prose. À travers les genres littéraires par lesquels elle a transité, son écriture a suscité et suscite, jusqu'à aujourd'hui, de profondes discussions autour des notions de langue, d'exil et des diverses manières d'être et de se sentir étranger, si bien qu'au centre de toutes les discussions, l'écriture apparaît comme un acte qui s'entremêle avec l'existence elle-même. Parmi les œuvres de Kristof, la trilogie des jumeaux se démarque, dont le premier livre a été adapté en film par János Szász, et dont les récits se déroulent en Hongrie, à des périodes socio-historiques précises. En plus des romans, pièces de théâtre et poèmes publiés, il y a aussi un récit autobiographique intitulé L'Analphabète, dans lequel Kristof se concentre sur son devenir écrivaine et sur son acquisition de la langue française. En ce sens, sont mises en lumière des situations portées par les contextes de la Seconde Guerre mondiale, la période qui a duré jusqu'à la mort de Staline, de l'Insurrection hongroise à la dictature de Janos Kadar. Ainsi, la mimesis littéraire est interrogée face à ce qu'on peut appeler l'étranger, un fait qui implique des perceptions dont témoigne l'autre, constamment présent comme l'ennemi, l'autre comme la part inconnue de chacun des personnages et, encore, l'Autre absolu qui structure la vie de chacun. De plus, l'écriture qui, coûte que coûte, tente de rendre compte de ces réalités, remet en cause l'appréhension de tout ce qui entoure les personnages, une réalité que Lucas appelle « chose », une manière de nommer qu'on retrouve aussi dans la philosophie et dans la psychanalyse, et qui se constitue comme un objet situé ailleurs, ce que la psychanalyse appelle un objet perdu. C'est pourquoi, partant de telles considérations, pour développer cette thèse, nous avons utilisé le cadre théorique de la théorie et de la critique littéraire, ainsi que celui de la psychanalyse, en particulier les textes de Freud et ceux d'orientation lacanienne.