Thèse en cours

Exploitation des aquifères de socle d'Afrique de l'Ouest : régionalisation des potentiels et des limites imposées par le milieu

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Auteur / Autrice : M. August Abdon Kinglo
Direction : Patrick LachassagneMahamadou Koïta
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : STE-Sciences de l'Eau
Date : Inscription en doctorat le 02/01/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....) en cotutelle avec Institut International d'Ingenierie de l'Eau et de l'Environnement (2iE)
Ecole(s) doctorale(s) : Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : HSM - Hydrosciences Montpellier
Equipe de recherche : Eau, Ressources, Territoires

Résumé

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L'Afrique en général et l'Afrique de l'Ouest en particulier ont leur sous-sol en grande partie composé de roches de socle (roches plutoniques et métamorphiques). Ces roches présentent des propriétés hydrogéologiques singulières : perméabilité moyenne à faible par comparaison aux autres types d'aquifères, liée au premier ordre à l'altération subie par ces roches, mais ressource en eau bien répartie spatialement, du moins là où les profils d'altération sont préservés. En Afrique de l'Ouest, ces aquifères contiennent la seule source d'eau disponible toute l'année du fait du climat saisonnier de mousson. Alors que la pression sur ces aquifères s'accentue du fait des forts taux démographiques et des volontés de sécuriser la production alimentaire via l'irrigation, les limites d'exploitation de ces aquifères sont encore mal connues, empêchant une gestion et une planification rationnelle de leur exploitation. Les potentiels et limites imposées par le milieu sont de trois types : 1) de court terme, le débit instantané d'un forage étant directement lié aux propriétés hydrodynamiques du milieu ; 2) d'échelle saisonnière, entre deux épisodes importants de recharge, et contrôlées par le stock d'eau de l'aquifère (l'exploitation ne pouvant dépasser ce volume sur ce laps de temps) ; 3) de long terme, telle qu'imposée notamment par la recharge(un taux d'extraction supérieur à la recharge de long terme conduisant inévitablement à l'épuisement du stock). La recharges de ces aquifères est influencée par de nombreux paramètres, dont le gradient pluviométrique Nord-Sud de la région, ou les différents types d'occupation du sol. Ces aquifères ont subi au XXè siècle et vont subir au XXIè siècle des changements notables de leur recharge, sous les effets du changement global, affectant leurs potentiels et leur limites d'exploitation. Depuis les années 1970, ces aquifères ont fait l'objet de très nombreuses campagnes de forages (plusieurs dizaines de milliers de forage d'hydraulique villageoise) dont les données (profondeur du forage, débit au soufflage, épaisseur des altérites meubles, profondeur du niveau piézométrique, …) sont consignées au sein de bases de données nationales qui ont été mises à disposition de l'équipe du projet de recherche. La valorisation de ces données, notamment en utilisant/développant à cet effet des outils de l'Intelligence Artificielle, constitue une opportunité unique de développer des méthodes de caractérisation des propriétés hydrodynamiques et d'évaluation de la recharge des aquifères de socle d'Afrique sub-saharienne. Dans ce cadre, l'objectif général du projet est de régionaliser les trois types de potentiels/limites d'exploitation des aquifères de socle en Afrique de l'Ouest, en développant des méthodes de caractérisation et de spatialisation.