Implémentation de la radiomique en routine clinique : approche individuelle et analyse de la composante temporelle par des approches d’apprentissage automatique en TEP pour la neuro-oncologie
Auteur / Autrice : | Shamimeh Ahrari |
Direction : | Antoine Verger, Laëtitia Imbert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 18/09/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Imagerie adaptative diagnostique et interventionnelle (Nancy) |
Jury : | Président / Présidente : Florent Besson |
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Verger, Laëtitia Imbert, Ninon Burgos, Fanny Orlhac, Olivier Humbert | |
Rapporteur / Rapporteuse : Ninon Burgos, Fanny Orlhac |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La caractérisation non-invasive des gliomes fait partie de la médecine personalisée, aidant ainsi les cliniciens à prendre des décisions optimales pour améliorer la survie des patients tout en préservant leur qualité de vie. Dans ce contexte, l’imagerie moléculaire Tomographie par Emission de Positons (TEP) avec des radiotraceurs marqués aux acides aminés tels que la 18F-FDOPA, est actuellement recommandée par les groupes d’experts internationaux comme un complément à l’imagerie par résonance magnétique conventionnelle. Les progrès dans l’analyse d’images sont désormais axés sur la quantification de l’hétérogénéité tumorale par une analyse radiomique. Cependant, cette analyse a principalement été appliquée à des images statiques, en ignorant la dimension temporelle. Au contraire, l’analyse dynamique enregistre les variations temporelles du métabolisme tumoral, enrichissant ainsi l’évaluation statique. Malgré les résultats prometteurs des paramètres dynamiques à l’échelle de la région pour le diagnostic initial, leur efficacité dans la détection des récidives a été peu étudiée, avec certaines limitations identifiées pour cette indication. Cette thèse étudie donc l’analyse radiomique des images TEP dynamiques à l’échelle du voxel, en utilisant l’apprentissage automatique pour identifier des biomarqueurs d’intérêt dans les gliomes. La dimension temporelle de l’analyse radiomique a pu être étudiée à deux niveaux : en suivant la cinétique du métabolisme tumoral à partir d’une seule acquisition TEP dynamique, et en évaluant les variations métaboliques chez un même patient lors d’examens répétés dans le temps. Dans un premier temps, ce travail a évalué l’impact de l’application d’une fonction d’étalement du point sur l’analyse dynamique à l’échelle du voxel. Par la suite, une première analyse de la dimension temporelle a été étudiée avec une analyse radiomique effectuée à partir d’une seule image TEP dynamique. L’apport de cette analyse pour la détection des récidives de gliomes était faible. Par conséquent, la dimension temporelle de l’analyse radiomique a été réalisée en examinant les changements dans les caractéristiques radiomiques entre deux examens TEP consécutifs, chez des patients suivis pour gliome. Une étude de validation multicentrique a ensuite été effectuée pour évaluer l’apport de cette analyse radiomique en clinique. L’objectif était de déterminer si le modèle radiomique proposé permettait d’améliorer les performances diagnostiques des médecins dans la détection de l’agressivité des gliomes. Pour aller plus loin, l’adaptation des algorithmes d’apprentissage profond pour l’analyse de l’imagerie TEP à la 18F-FDOPA est encourageante. Cette approche pourrait offrir une flexibilité dans l’interprétabilité des modèles tout en évaluant les relations complexes entre les caractéristiques de l’imagerie TEP et le pronostic des patients.