Thèse en cours

L'Autorité Internationale des Fonds Marins et la gouvernance de l'Océan global: évolutions face à la crise environnementale

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Auteur / Autrice : Tiago Pires da cruz
Direction : Daniel Compagnon
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Science politique
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde)

Résumé

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Le pilotage des enjeux liés aux activités humaines et leurs impacts sur les océans, dont l'étude se réduit souvent à l'énumération de régimes juridiques disparates et d'institutions non coordonnées entre elles, reste un parent pauvre des études sur la gouvernance environnementale globale, notamment dans le cadre d'une organisation internationale spécialisée créée en 1994, l'Autorité Internationale des Fonds Marins (AIFM). Elle a mission à la fois de protéger ces écosystèmes remarquables couvrant la moitié de la surface du globe – notamment via des aires protégées marines –, mais aussi d'organiser et réguler l'exploitation des ressources minières s'y trouvant. Or, ce qui apparaissait comme très hypothétique à l'époque apparaît désormais comme une réalité à court terme avec des premier projets en 2023, dans un contexte global de pénurie des métaux rares très convoités par les acteurs des TIC et la transition énergétique. Face à cette accélération de l'agenda minier, des mobilisations collectives d'ONG et de scientifiques se construisent autour d'un mot d'ordre de moratoire à l'extraction minière en eau profonde. Il s'agit ici de comprendre si ce moratoire a des chances d'être adopté et, dans ce cas, quels effets un tel dispositif produirait : simple report de projets extractifs inchangés ou au contraire, réexamen fondamental de la logique qui légitime l'AIFM au profit d'un priorité à la conservation de la biodiversité ? Cela implique d'étudier à la fois l'espace de négociation inter-étatique au sein de l'AIFM et celui, plus large et transnational, de la délibération, où se meuvent les groupes de pression scientifiques, associatifs et économiques, en prêtant autant d'attention aux logiques argumentatives qu'aux confrontations d'intérêt.