Thèse en cours

Étude de l'effet de stimulations électriques spatiotemporelles de l'hippocampe, du cortex entorhinal et du cortex préfrontal sur l'encodage et le rappel chez le primate dans le but d'améliorer le processus d'apprentissage

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Auteur / Autrice : Adrien Boissenin
Direction : Fabien Wagner
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Inscription en doctorat le 01/05/2023
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bézard

Résumé

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À ce jour, de nombreux troubles mnésiques tels qu'observés dans la maladie d'Alzheimer ne connaissent aucun traitement. Récemment, des études ont montré l'impact positif que peut avoir la stimulation électrique de structures limbiques ou néocorticales sur les capacités mnésiques. Ce projet de thèse s'inscrit dans la recherche de thérapies innovantes non médicamenteuses, et plus spécifiquement dans le développement de neuroprothèses des circuits cérébraux à grande échelle, pour le traitement des troubles mnésiques. L'objectif général consiste en la création d'un réseau d'implants cérébraux distribué et d'algorithmes associés permettant à la fois l'enregistrement de signaux neurophysiologiques et une stimulation électrique fonctionnelle dans le but de pallier certains de ces déficits, et sera testé chez le primate non-humain en comportement. La thèse consistera à la fois en l'étude des interactions entre différentes zones cérébrales impliquées dans les phases d'encodage et de rappel lors d'une tâche d'apprentissage, et en la construction d'une neuroprothèse améliorant ces interactions fonctionnelles et les performances comportementales associées. Les zones implantées comprendront l'hippocampe, le cortex entorhinal et le cortex préfrontal dorsolatéral. Le lien entre ces zones et les processus mnésique a déjà été mis en évidence, mais leur interactions réciproques ainsi que l'impact de la stimulation électrique font encore l'objet de débats. La thèse comprendra donc trois objectifs spécifiques qui ont pour but à la fois d'apporter un éclaircissement sur le fonctionnement d'un processus biologique et de permettre d'optimiser une approche thérapeutique : 1. Entraîner un classificateur sur les données neurophysiologiques des 3 régions implantées afin d'extraire les « signatures neuronales » des essais corrects et incorrects. Cette étape permettra l'analyse et la prédiction des signaux neurophysiologiques déterminant le bon ou le mauvais encodage d'un stimulus. 2. Étudier l'effet de la stimulation électrique de l'hippocampe, du cortex entorhinal et du cortex préfrontal sur l'encodage et le rappel dans le but d'améliorer le processus d'apprentissage. Les profils de stimulation seront directement déduits des caractéristiques mises en évidence en première partie (fréquence et timing de la stimulation, par exemple dans le cadre d'une stimulation en burst theta). 3. Étudier l'effet d'une stimulation électrique dite spatiotemporelle, c.à.d. affectant plusieurs zones simultanément et visant à répliquer les synchronisations de phase et couplage phase-amplitude observés naturellement. La mise en place d'un protocole de stimulation spatiotemporel dans un processus mnésique permettra d'être au plus proche des conditions physiologiques et de repousser l'état de l'art dans le domaine des neuroprothèses cognitives.