Des visions de la transition écologique en prise parmi les acteurs politiques et ceux de l'éducation populaire. Une étude des sensibilités écologiques à Lyon
Auteur / Autrice : | Valentin Baumstark |
Direction : | Hervé Marchal |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Inscription en doctorat le 03/04/2023 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) |
Mots clés
Résumé
La gestion des questions écologiques donne à voir des perceptions de la société qui diffèrent les unes des autres. Plutôt que de simplement sortir ou non d'une crise, la question du « comment ? » répond aussi à des visions politiques et ontologiques de ce que doivent être ces solutions, et ce, plus largement que sur les questions environnementales. Dans cette situation, s'accumulent des débats de société et des injonctions moralisatrices à agir individuellement auxquels s'ajoute un manque de confiance envers la capacité à agir des politiques. Ainsi, celles et ceux qui souhaitent résoudre les problèmes écologiques doivent faire le choix de leurs manières d'agir en accord avec leur vécu et leur propre manière de voir, penser et agir dans le monde qui les entoure, mais aussi avec des injonctions sociales et économiques contradictoires. Plus que les politiciens et les politiciennes qui agissent en accord avec leur propre vision du monde, les premiers à vivre des injonctions contradictoires, comme souvent dans les politiques sociales, sont celles et ceux qui doivent mettre en uvre les politiques publiques, que ce soit de manière directe en étant partie prenante de l'institution, ou indirecte, par les associations qui doivent aussi s'adapter au gré des appels à projet. Ici, nous posons l'hypothèse que le sentiment d'urgence à agir, ajoutée aux controverses et contradictions des politiques, peut amener les acteurs et actrices des politiques publiques à un désarroi qui a tout intérêt à être questionner par les sciences sociales pour donner du sens à l'action et aider à la concrétiser. Pour ce faire, cette recherche s'appuie sur deux partenariats : le premier avec la ville de Lyon permet de questionner les relations particulières entre les personnes actrices de l'éducation populaire conventionnée et les acteurs politiques. Ces relations ouvrent des questionnements sur la notion de transition écologique à travers des personnes qui travaillent ensemble mais qui ont des sensibilités différentes vis-à-vis d'elle. Le second partenariat est avec l'entreprise CartoDébat et permet quant à lui d'expérimenter une méthode d' « ingénierie du sensible », prenant en compte des sensibilités dans un contexte donné.