Thèse en cours

Evaluation des déterminants microbiens dans le développement des désordres gastriques chez le jeune ruminant : vers un lien de causalité

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Auteur / Autrice : Laurianne Voland
Direction : Diego Morgavi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2022
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences de la Vie, Santé, Agronomie, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : UMRH - Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores

Mots clés

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Résumé

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Cette bourse d'études fait partie d'un vaste projet international appelé ''HoloRuminant'', financé par le programme-cadre de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'UE (2014-2020). L'objectif du projet est d'élucider le rôle des microbiomes associés aux ruminants et leur interaction avec l'hôte au début de la vie et tout au long des événements fondamentaux de la vie. Le microbiote intestinal des ruminants et son rôle dans la dégradation des aliments ont une contribution cruciale au développement de la physiologie intestinale et du système immunitaire. La colonisation initiale commence à la naissance et constitue une interaction bidirectionnelle entre l'hôte et les microbes. Des études pionnières ont exploré la dynamique de la colonisation chez les agneaux nouveau-nés, les effets de l'élevage maternel par rapport à l'élevage artificiel avant et après le sevrage et ont souligné l'importance du transfert vertical et horizontal des microbes. En partie à cause de leur microbiote digestif immature, les jeunes ruminants sont vulnérables aux maladies pendant une période significative à un moment crucial de leur développement. Des virus, protozoaires ou bactéries pathogènes pourraient profiter du jeune microbiote intestinal et provoquer des diarrhées. En France, tous systèmes de production confondus, le taux de mortalité moyen des agneaux est de 16% et pourrait atteindre 80% chez les nouveau-nés privés de colostrum, un tiers étant dû à des diarrhées (Idele 2012). La mortalité élevée des agneaux représente une perte économique pour les éleveurs ainsi qu'un problème de bien-être et d'éthique. Dans ce contexte, il est nécessaire de mieux comprendre les déterminants et les conséquences de la colonisation précoce. Cependant, jusqu'à présent, les études explorant le lien entre la colonisation précoce, la santé et les performances restent principalement corrélatives. L'établissement scientifique de la causalité est un défi, car il repose sur trois critères : l'association d'événements, l'ordonnancement temporel et le caractère non fallacieux. L'expérience prévue portera sur des agneaux jumeaux et triplés élevés avec leur mère ou artificiellement. Les brebis et les agneaux seront fréquemment échantillonnés pour le contenu du rumen. L'ADN/ARN sera extrait du contenu du rumen en utilisant des procédures standardisées et sera envoyé pour un séquençage amplicon ou shotgun. De plus, des données sur les paramètres de fermentation, le métabolisme microbien et les performances des animaux seront collectées et analysées. Ce projet produira suffisamment de données pour caractériser la séquentialité de la colonisation et identifier les micro-organismes contribuant à un écosystème intestinal sain.