LIEN ENTRE MUSCLE ET MICROBIOTE INTESTINAL DANS LA CACHEXIE CANCEREUSE
Auteur / Autrice : | Mathilde Simonson |
Direction : | Christelle Guillet, Yves Boirie |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie santé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2018 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences de la Vie, Santé, Agronomie, Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : UNH - Unité de Nutrition Humaine |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La cachexie cancéreuse est un syndrome touchant plusieurs organes, caractérisé notamment par une perte de poids involontaire et une atrophie musculaire. Elle contribue à la mortalité des patients oncologiques, diminuant leur tolérance aux thérapeutiques actuelles. Le mécanisme de l'atrophie musculaire des patients cachectiques est l'augmentation du catabolisme protéique associé à une réduction de la synthèse protéique. Cibler le microbiote intestinal ici est une idée novatrice fondée sur le rôle microbien dans la régulation de l'immunité et du métabolisme de l'hôte. Certains aspects de l'interaction entre microbiote et hôte ont déjà été étudiés dans des modèles de cancer. L'hypothèse du projet est que le microbiote intestinal joue un rôle dans les altérations métaboliques lors de la cachexie. Effectivement, en 2012 l'équipe de Laure Bindels a découvert une diminution des niveaux de lactobacilles chez des modèles murins de leucémie et cachexie. Une signature microbienne commune est aussi retrouvée en étudiant des modèles précliniques in vivo. Certaines bactéries comme Enterobacteriaceae sont augmentées et associées à des aspects de cachexie. Notre objectif est de savoir si les patients ou souris atteints de cachexie cancéreuse présentent une dysbiose microbienne qui pourrait contribuer à leur atrophie musculaire. Les expériences seront menées sur un modèle murin de cachexie cancéreuse, les souris C26. Une étude clermontoise existe également cherchant à évaluer le mécanisme de l'atrophie musculaire lors de la cachexie cancéreuse, l'étude MYOMEC. Nous étudierons le microbiote intestinal des selles de la cohorte par séquençage des régions V5 et V6 de l'ARN 16s. Chez les modèles murins, nous évaluerons dans un premier temps la synthèse protéique dans les muscles, en étudiant le rythme d'incorporation d'isotopes stables comme la 13-C Valine. Nous étudierons aussi les marqueurs musculaires des voies de catabolisme protéique via RT-PCR et protéomique musculaire. Par l'étude de la protéomique musculaire, la recherche d'une signature microbienne, sa particularité dans l'atrophie musculaire, et par l'étude de l'impact de l'antibiothérapîe sur l'atrophie musculaire, ce projet devrait permettre d'établir un lien métabolique entre microbiote intestinal et biologie du muscle dans la cachexie cancéreuse. A partir de ces données, des traitements ciblés futurs pourraient être découverts.