Thèse en cours

Les villas romaines des cités arverne et vellave. Contribution à l'étude du développement des campagnes antiques du Massif Central

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Auteur / Autrice : Elliott Sadourny
Direction : Frederic Trement
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire et archéologie des mondes anciens et médiévaux, de l'art : Histoire de l'art avec ou sans archéologie
Date : Inscription en doctorat le 27/11/2020
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Histoire - Espaces et Cultures

Résumé

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Dans le cadre de ce projet de thèse, il s'agira de poursuivre ces travaux de Master en les organisant selon quatre axes de recherches. Le premier axe consistera à étudier les villas sous le prisme de leur trajectoire individuelle. La question de l'origine des villas, par la pérennisation d'une occupation protohistorique ou une création ex nihilo, constitue une thématique centrale, tout comme leur évolution au cours de la période romaine et leur devenir durant l'Antiquité tardive. Les résultats de ce premier axe serviront de base à l'étude architecturale des sites du corpus, afin de mesurer leur degré de standardisation, d'identifier les spécificités locales, et la part des influences méridionales ou plus septentrionales. Il s'agira également d'évaluer l'ampleur des partes urbanae, qui reflète assurément la fortune, la puissance et le rayonnement des propriétaires. La nature des plans et de l'apparat décoratif peut aussi témoigner de tropismes culturels ou de choix individuels. Cet axe permettra d'élaborer une typologie des villas et d'envisager des comparaisons extrarégionales, notamment avec le centre-est de la Gaule où des prospections aériennes ont permis de constituer un corpus des établissements ruraux. Le troisième axe s'intéressera plus particulièrement à la villa en tant que lieu de vie et de production. La richesse et l'honorabilité des élites reposent sur l'assise foncière et l'exploitation de la terre, dans une économie de marché dominée par des flux commerciaux tant locaux que régionaux. En combinant l'examen de l'organisation interne des partes rusticae avec les analyses paléoenvironnementales sur sites et hors sites, il sera possible de mieux caractériser les structures de production. Quant à la vie quotidienne, elle sera notamment abordée à travers l'étude du vaisselier, des cultes privés, et des pratiques funéraires. Le quatrième axe de recherche consistera à analyser la villa en tant que marqueur du rôle des élites dans le développement des territoires des deux cités. La géographie de la villa est susceptible d'avoir été conditionnée par trois facteurs : la distance au chef-lieu de cité où résident les élites municipales, la diversité des milieux et des ressources exploitables (agriculture, pastoralisme, sylviculture, activités artisanales), et leur relation avec les principaux foyers de peuplement et de développement régionaux. L'exploitation des données sera menée au moyen d'un Système d'Information Géographique (SIG) assurant la compilation et l'analyse multiscalaire des données. Trois échelles spatiales seront distinguées : l'échelle du site, appréhendé du point de vue de sa trajectoire individuelle, l'échelle micro-régionale, intégrant l'environnement archéologique du site, et l'échelle de la cité, qui permet d'inscrire la villa et son domaine dans les dynamiques économiques régionales. La compréhension des dynamiques de peuplement nécessitera des analyses statistiques multicritères effectuées à partir de descripteurs archéologiques et environnementaux. Au moyen d'analyses des correspondances multiples et de classifications ascendantes hiérarchiques, il sera possible de modéliser les potentiels réseaux hiérarchisés de l'habitat, et d'affiner le modèle plus global de développement régional élaboré dans le cadre du programme Dyspater.