Blasquisme, Populism, boulangisme : une histoire critique et comparée du populisme à l'ère des masses (Espagne, Etats-Unis, France, fin du XIXème siècle)
Auteur / Autrice : | François Robinet |
Direction : | Louis Hincker |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain, de l'art : Histoire |
Date : | Soutenance en 2024 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Lettres, Langues, Sciences humaines et Sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Histoire - Espaces et Cultures |
Jury : | Président / Présidente : Fabien Conord |
Examinateurs / Examinatrices : Louis Hincker, Federico Tarragoni, Nicolas Barreyre, Bertrand Joly, Florencia Peyrou | |
Rapporteur / Rapporteuse : Federico Tarragoni, Nicolas Barreyre |
Mots clés
Résumé
À la fin du XIXème siècle, trois mouvements de masse apparaissent à la faveur d'un contexte de crise en Espagne, aux États-Unis et en France : le blasquisme valencien, le People's Party, ici au Kansas, et le boulangisme. Promouvant la « souveraineté du peuple » face à « l'oligarchie », ils profitent des lois libérales et du suffrage universel masculin pour mobiliser un large électorat et obtenir des victoires dans les urnes. Une partie de l'historiographie, notamment la science politique, les considère comme les premières manifestations du populisme, un concept généralement mal défini et disqualifiant, même dans son usage scientifique. Cette thèse constitue donc l'occasion d'un questionnement historiographique et épistémologique du phénomène dit populiste, et ce par la méthode historique, à travers une approche critique et comparée. Il s'agit donc d'étudier ces trois mouvements comme des objets d'histoire politique et de socio-histoire du politique. D'une part, nous observons leur contexte d'apparition, les caractéristiques de leur électorat et de leurs cadres, mais aussi leurs programmes et leurs idées, pour déterminer leur inscription dans des dynamiques et des traditions politiques anciennes et ainsi, reconsidérer leur temporalité au sein du républicanisme dans des déclinaisons propres à ces trois pays. D'autre part, nous inscrivons ce travail dans une sociologie du politique attentive aux configurations du champ politique, aux dispositifs médiatiques, aux structures partisanes, aux formes de mobilisation et aux répertoires d'action collective. Par cette approche, nous souhaitons étudier la façon dont ces mouvements ont participé à l'intégration et à la politisation des masses au sein des systèmes démocratiques de la fin du siècle.