Peurs d’hier et d’aujourd’hui : lecture du Moyen Âge de Serge Brussolo à la lumière de deux légendes médiévales ; suivie d’une réécriture de Robert le Diable et Richard sans Peur
Auteur / Autrice : | Corentin Le corre |
Direction : | Catherine Milkovitch rioux, Elisabeth Gaucher remond |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Inscription en doctorat le 05/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Lettres, Langues, Sciences humaines et Sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique |
Résumé
Cette thèse de doctorat en recherche-création se propose de dresser et d’explorer les liens possibles entre les peurs médiévales et celles du temps présent au prisme de la littérature. Depuis la fin du XIXe siècle, le Moyen Âge est constamment invoqué par les auteurs et les penseurs face aux grandes crises et angoisses qui ont frappé l’Occident, ce passé offrant un miroir à la modernité. La littérature populaire et dite « de genre » s’est en outre largement emparée du cadre médiéval, souvent fantasmé, là aussi pour traiter de réflexions d’aujourd’hui : peurs eschatologiques, angoisses quant à l’obscurantisme, aux faux-semblants, à l’absence de transcendance, à la violence, etc. Au-delà de ces considérations d’ordre thématique, le Moyen Âge offre, par son imaginaire, un bestiaire ainsi que des motifs merveilleux et fantastiques propices à l’exploration d’une poétique relevant de la fantasmagorie. Dans une perspective fondamentalement diachronique, nous cherchons à comparer l’écriture des peurs médiévales et actuelles, en nous basant plus particulièrement sur un auteur contemporain ayant dédié sa plume à l’écriture de l’horreur et quelques-uns de ses romans à un cadre médiéval stéréotypé et halluciné : Serge Brussolo. Cette lecture des œuvres de l’écrivain étant pensée au prisme de la littérature médiévale, nos recherches exploitent un corpus de la fin du Moyen Âge où la peur revêt des enjeux littéraires : Robert le Diable et Richard sans Peur. Ce travail s’ancrant dans la discipline de la recherche-création, le volet théorique est suivi d’une mise en pratique des réflexions et des hypothèses émises lors de l’étude du corpus sous la forme d’une réécriture des deux légendes médiévales normandes sus-citées.