Essais des effets macroéconomiques des chocs exogènes sur la soutenabilité de la dette dans les pays en développement

Essays on the macroeconomic effects of exogenous shocks on debt sustainability in developing countries

• Auteur / Autrice : Sansan Kambou
• Direction : Samuel Guerineau
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Sciences Economiques
• Date : Inscription en doctorat le 01/09/2022
• Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
• Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Economiques, Juridiques, Politiques et de Gestion
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Etudes et de Recherches sur le Développement International

Mots clés

Mots clés libres

Chocs exogènes

Soutenabilité de la dette

Catastrophes naturelles

Changement climatique

Restructuration

Pays en développement

Exogenous shocks

Debt sustainability

Natural disasters

Climate change

Debt restructuring

Developing countries

Résumé

Depuis le Krach boursier américain en 1929, les économies du monde entier ont dû faire face à de multiples chocs à intensité variable et à des intervalles de temps irréguliers. Dans ce courant de crises incessantes, les pays en développement, en particulier les pays à faibles revenus ont été exposés à une série de chocs successifs d'origine externe, notamment les conflits, les fluctuations des prix des matières premières et les catastrophes naturelles dont les conséquences sont de plus en plus visibles. Si les crises géopolitiques et les fluctuations des prix réduisent les revenus de l'Etat et engendrent une pression inflationniste, les catastrophes naturelles sont également une source majeure de vulnérabilité, car elles peuvent entrainer la destruction du capital humain et physique, une chute de la production et du revenu. Ce constat est de plus en plus préoccupant pour les pays à faibles revenu, en particulier pour les d'Afrique subsaharienne (ASS) ou le changement climatique affecte de manière hétérogène les économies selon leur vulnérabilité intrinsèque au changement climatique. Au-delà des conséquences humaines et écologiques, les événements météorologiques extrêmes et les pertes financières de plus en plus importantes qui en découlent directement et indirectement pourront avoir un impact sur le système financier, avec des conséquences systémiques potentielles pour la stabilité financière. En effet, l'augmentation de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques entraîneront des dommages aux actifs physiques, notamment aux biens immobiliers, au capital productif et aux infrastructures, une augmentation des défauts de paiement et une détresse potentielle du secteur financier . Dans un tel contexte, comprendre les effets des catastrophes naturelles et du changement climatique sur le développement et la stabilité des systèmes financiers reste un impératif, qui peut être envisagé comme le résultat de plusieurs composantes. A savoir, (i) Mesurer l'ampleur des chocs dans les pays à faibles revenu, comparativement à l'ensemble des pays en développement (i) Analyser l'exposition des pays aux chocs climatiques (la forte vulnérabilité au changement climatique en Afrique peut s'expliquer par une forte exposition aux effets du réchauffement climatique couplée à de faibles capacités d'adaptation) ; (iii) Evaluer la capacité des Etats (les moyens effectivement disponible) à répondre efficacement aux chocs exogènes, et enfin (iv) Proposer des recommandations en matière de politiques économiques, adapter à la politique budgétaire et monétaire des gouvernements, afin d'établir des mesures permettant d'atténuer l'effet des chocs. Pour atteindre ces objectifs, nous proposons un axe général de recherche focaliser sur les effets des catastrophes naturelles et du changement climatique sur le développement et la stabilité des systèmes financiers des pays en développement, en particulier ceux des pays africains. D'une part, nous examinerons les conséquences des dommages induits par le changement climatique sur la stabilité des systèmes financiers, notamment les conséquences sur les actifs financiers émis par le secteur privé, et des finances publiques en général. D'autre part, nous passerons en revue l'importance des instruments de financement des risques, et des instruments de gestion de lutte contre les conséquences du changement climatique et des catastrophes naturelles. Nous vous proposons de traiter cette thématique sous deux axes spécifiques. Axe 1 : L'impact des catastrophes naturelles et du changement climatique sur la dette publique et sa soutenabilité. Axe 2 :L'impact des catastrophes naturelles et du changement climatique sur les actifs financiers émis par le secteur privé

Ince the U.S. stock market crash in 1929, economies around the world have faced multiple shocks of varying intensity and at irregular time intervals. In this stream of relentless crises, developing countries, particularly low-income countries, have been exposed to a series of successive shocks of external origin, including conflicts, commodity price fluctuations and natural disasters, the consequences of which are increasingly visible. While geopolitical crises and price fluctuations reduce government revenues and generate inflationary pressure, natural disasters are also a major source of vulnerability, as they can lead to the destruction of human and physical capital and a drop in production and income. This is of growing concern for low-income countries, particularly in sub-Saharan Africa (SSA), where climate change affects economies heterogeneously according to their intrinsic vulnerability to climate change. Beyond the human and ecological consequences, extreme weather events and the increasing financial losses that result directly and indirectly from them may have an impact on the financial system, with potential systemic consequences for financial stability. Indeed, the increased frequency and severity of weather events will lead to damage to physical assets, including real estate, productive capital, and infrastructure, increased defaults, and potential distress in the financial sector . In such a context, understanding the effects of natural disasters and climate change on the development and stability of financial systems remains an imperative, which can be seen as the result of several components. Namely, (i) Measuring the magnitude of shocks in low-income countries, compared to developing countries as a whole (i) Analyzing the exposure of countries to climate shocks (the high vulnerability to climate change in Africa can be explained by high exposure to the effects of global warming coupled with low adaptive capacities); (iii) Evaluate the capacity of states (the means actually available) to respond effectively to exogenous shocks, and finally (iv) Propose recommendations for economic policies, adapted to the fiscal and monetary policy of governments, in order to establish measures to mitigate the effect of shocks. To achieve these objectives, we propose a general line of research focusing on the effects of natural disasters and climate change on the development and stability of financial systems in developing countries, particularly in African countries. On the one hand, we will examine the consequences of climate change-induced damages on the stability of financial systems, including the consequences on financial assets issued by the private sector, and on public finances in general. On the other hand, we will review the importance of risk financing instruments, and of management instruments to combat the consequences of climate change and natural disasters. We propose to deal with this theme under two specific axes. Axis 1: The impact of natural disasters and climate change on public debt and its sustainability. Axis 2: The impact of natural disasters and climate change on financial assets issued by the private sector