Thèse en cours

Formation de nouvelles particules en atmosphère marine

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Guillaume Chamba
Direction : Karine Sellegri
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique et chimie de l'atmosphère
Date : Soutenance en 2024
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Fondamentales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Météorologie Physique
Jury : Président / Présidente : Gilles Mailhot
Examinateurs / Examinatrices : Karine Sellegri, Clémence Rose, Eric Villenave, Suzanne Crumeyrolle, Julien Kammer
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Villenave, Suzanne Crumeyrolle

Résumé

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Les aérosols sont des particules solides ou liquides en suspension dans l'atmosphère. Ces aérosols sont omniprésents dans l'atmosphère et jouent un rôle important d'un point de vue climatique car ils interfèrent avec le rayonnement solaire et terrestre, et interviennent également dans la formation des nuages. En atmosphère marine, les aérosols sont émis en tant qu'embruns marins ou bien se forment, à des tailles nanométriques, à partir de précurseurs gazeux émis par les océans. Cette thèse vise à une meilleure compréhension de la formation des nanoparticules d'aérosols en atmosphère marine. Pour cela, des données sur la composition chimique des embryons de particules ainsi que sur les flux des composés gazeux précurseurs à leur formation sont collectées par spectrométrie de masse lors de campagnes océanographiques, mais aussi sur des stations de mesure côtières. Des expériences en incubateurs de terrain sont mises à contribution, permettant d'observer les premiers instants de la formation de nouvelles particules ainsi que de faire le lien avec la composition biogéochimique de l'eau de mer. Les données de deux campagnes océanographiques sont utilisées dans cette thèse, la campagne Sea2Cloud au large de la Nouvelle-Zélande et la campagne PolarChange autour de la péninsule Antarctique. Les résultats obtenus sur la base de la campagne Sea2Cloud montrent une implication des ions nitrates dans la formation de nouvelles particules, principalement de nuit, ce qui n'avait pas été observé jusqu'alors en atmosphère marine. Ces ions nitrates se trouvent corrélés à l'émission de COVs par la biologie marine, induisant une probable origine biologique. Au cours des deux campagnes océanographiques, les flux et les concentrations de COVs dissous, en particulier le DMS et le méthanethiol, ont pu être mesurés dans des zones marines hauturières ou ces émissions sont encore peu documentées. Un lien entre les émissions de DMS et la concentration en nanophytoplancton a été trouvé, avec une influence des dinoflagéllés hétérotrophes au large de la Nouvelle-Zélande et des phytocryptomonas autour de la péninsule antarctique. Enfin, un outil de modélisation chimique (basé sur le modèle CLEPS) a été adapté pour mieux comprendre la chimie se déroulant dans nos expériences. Nous avons pu tester les hypothèses émises pour expliquer l'implication de nitrate biogénique dans la formation de nanoparticules, mais aussi mieux interpréter les émissions et l'oxydation des COVs dans nos expériences. La modélisation nous a servi à paramétrer les flux de NO pouvant engendrer la formation d'acide nitrique ainsi que la formation de nouvelles particules en fonction de la concentration en acide nitrique. Ainsi, les résultats obtenus permettent de mieux appréhender les émissions marines de composés vers l'atmosphère, mais ouvrent aussi une nouvelle voie de recherche sur la formation de particules à partir des ions nitrates.