Thèse en cours

Lutte contre le terrorisme et droits fondamentaux au Maghreb arabe : Étude sur le rôle de l'Etat dans le contexte du

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 17/12/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Imen Ben mahmoud
Direction : Marie elisabeth Baudoin
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit public
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 17/12/2024
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Economiques, Juridiques, Politiques et de Gestion
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Michel de L'Hospital CMH UR 4232
Jury : Président / Présidente : Christine Bertrand
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Elisabeth Baudoin, Frédéric Charillon, Béligh Nabli
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Charillon, Béligh Nabli

Résumé

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L'ampleur du printemps arabe, précisément de la révolution tunisienne de janvier 2011 n'est plus la même dans les pays maghrébins. Les évolutions et les conséquences se différencient. Alors que le régime de Zine-Al-Abidin Ben Ali, l'ancien président tunisien a chuté tout en causant sa fuite vers l'Arabie saoudite et le régime libyen de Mouammar Kadhafi a connu une fin déplorable avec l'exécution barbare de celui-ci, l'ancien président Abdelaziz Bouteflika a résisté jusqu'en 2018. Il a été conduit à renoncer à briguer à un cinquième mandat en 2019 à la suite des fortes contestations populaires et à la pression de l'armée. Le roi du Maroc Mohammed IV résiste toujours. De son côté, Mohamed Ould Abdel Aziz, l'ancien président mauritanien, n'a pas été chassé du pouvoir mais, il a fini son dernier mandat le 1er août 2019. Si l'on évoque les conséquences du printemps arabe sur les pays maghrébins, ceux-ci ont connu des processus transitionnels qui ne sont ni faciles ni identiques. Le cas libyen est assez complexe. Le pays a vécu une guerre civile meurtrière et douloureuse. Son processus de transition perdure. Quant à la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie, ils ont établi pacifiquement des réformes juridiques, économiques et politiques, qui sont symboliques et simples au Maroc, en Algérie et en Mauritanie ou avancés, mais pas achevés comme en Tunisie. Dans l'ensemble, ces réformes sont importantes, mais critiquables. Le contexte du printemps arabe a alimenté et fait émerger le fléau de terrorisme dans les pays maghrébins et leurs zones périphériques. Ceux-ci ont répondu urgemment tout en modifiant et renforçant leurs dispositifs juridiques antiterroristes (à l'exception de la Libye qui a adopté sa première loi en en 2014). Néanmoins, les nouvelles dispositions antiterroristes s'avèrent assez larges, très détaillées et ambiguës, ce qui sert à renforcer la puissance et le pouvoir des pays concernés en la matière. Ainsi, les droits fondamentaux ont été ignorés, menacés ou même bafoués au nom de la lutte contre le terrorisme. Ce qui est contradictoire avec l'établissement de la démocratie et de la transition démocratique qui favorise le respect et la protection effective des droits fondamentaux. Par ailleurs, l'identification et la qualification juridique de la transition démocratique au Maghreb arabe ne représente pas une tâche facile. En effet, la situation ne semble pas identique pour diverses raisons, telles que le climat politique, l'aspect sécuritaire, le niveau de reconnaissance des droits fondamentaux et d'application de l'État de droit, ainsi que les avancées juridiques.