L'intelligence artificielle en matière bancaire et financière à l'épreuve de la compliance
Auteur / Autrice : | Yan-Elyes Baili |
Direction : | Anthony Maymont |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé et sciences criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 09/01/2023 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Economiques, Juridiques, Politiques et de Gestion |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Michel de l'Hospital |
Mots clés
Résumé
Les algorithmes sont à l'origine d'un bouleversement du secteur bancaire et financier. A ce propos, face à l'accroissement de la régulation, les outils d'intelligence artificielle émergent. L'introduction du Machine Learning (l'apprentissage automatique) ou du Deep Learning (l'apprentissage profond) ont contribué à faciliter le processus de connaissance clients, ainsi qu'à l'amélioration du processus de prévention et détection de la fraude tout en consolidant le dispositif de Lutte Contre le Blanchiment d'argent et le Financement du Terrorisme (LCB-FT). A priori, l'intégration de ces nouvelles technologies n'a que des effets positifs pour les professionnels de la compliance. Cependant, cette évolution technologique est perfectible et a conduit à l'émergence de nouveaux risques. Il est primordial pour la compliance d'adopter une meilleure gouvernance des outils d'IA. Cela nécessite des normes juridiques afin de réguler leur usage en matière d'automatisation d'obligation réglementaire. Actuellement, ce contrôle n'est pas encadré concernant les acteurs et la méthode de contrôle. Dans cette étude, il conviendra de mettre en lumière la nécessité de démontrer qu'un contrôle humain suffisant et approprié existe. Cela pose de facto des questions sur la qualification des acteurs du contrôle permanent et sur leur compétence à auditer un outil technologique. En complément des enjeux de compliance, celle de la responsabilité extra-contractuelle se pose. La multitude des acteurs et le caractère autonome de l'IA rendent difficile l'application du régime de responsabilité civile classique. Notre démarche visera à démontrer le besoin de créer un régime propre de responsabilité du fait « de l'Intelligence Artificielle ».