Effet des phases du cycle menstruel chez l'athlète féminine sur la performance neuromusculaire et les adaptations après entrainement en résistance
| Auteur / Autrice : | Manon Dauvergne |
| Direction : | Nicolas Peyrot, Teddy Caderby |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | STAPS Sciences de la vie |
| Date : | Inscription en doctorat le 01/04/2023 |
| Etablissement(s) : | La Réunion |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, Technologies et Santé |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ingénierie, Recherche et Intervention, Sport, Santé et Environnement |
Mots clés
Résumé
Résumé en Français : Les différences de performance entre les sexes font l'objet de nombreuses études en sciences du sport depuis ces dernières décennies. La cause de ce dimorphisme sexuel semble en partie s'expliquer par la concentration en testostérone jusqu'à 15 fois supérieure chez les hommes. Les femmes sont sous l'influence des hormones sexuelles primaires qui sont les strogènes et la progestérone, hormones qui possèdent des propriétés antagonistes. Elles ont également la particularité d'orchestrer un ballet hormonal continu de la puberté à la ménopause : le cycle menstruel. C'est l'un des rythmes biologiques les plus importants chez la femme et il constitue un indicateur direct sur leur santé au regard de son absence, son irrégularité ou ses modifications. Malgré une participation quasi égale entre les sexes sur les grandes compétitions internationales, les femmes restent sous représentées dans la recherche en médecine du sport, avec pourtant un risque de blessures musculosquelettiques 2 à 9 fois supérieur que leurs homologues masculins. En plus de leur fonction reproductive, il semblerait que les hormones sexuelles féminines induisent d'autres effets physiologiques susceptibles d'impacter la performance sportive notamment à travers leur rôle sur les fonctions cardiovasculaire, respiratoire, cérébrale, neuromusculaire ou encore les paramètres métaboliques. Les strogènes semblent avoir un effet positif sur la production de force musculaire, là où la progestérone semble produire des effets opposés. La phase pré-ovulatoire ou folliculaire, sous l'influence des strogènes, semble propice à la récupération musculaire et l'entrainement dans cette phase semble apporter de meilleurs gains musculaires en force et en volume. L'ovulation est décrite comme la période avec le plus haut risque de blessures notamment en ce qui concerne le ligament croisé antérieur, certainement en lien avec une laxité augmenté et une diminution du contrôle moteur lors de cette période. Lors de la diminution des strogènes en phase post-ovulatoire tardive ou phase lutéale tardive, la performance en endurance est diminuée et d'autant plus dans un environnement chaud et humide. Il semble donc exister un intérêt à monitorer le cycle des sportives afin de prévenir des blessures mais aussi adapter les entraînements en fonction des particularités de chaque phase et ce pour améliorer la performance individuelle des athlètes féminines. Le défi pour l'entreprise de formation est de contribuer au développement de connaissances innovantes concernant l'intégration du cycle menstruel dans la prise en charge des femmes sportives, de devenir un organisme reconnu pour ses formations et sa recherche sur l'amélioration des performances ainsi que la prévention des blessures. L'objectif de ce projet de thèse est d'un point de vue fondamental de mieux comprendre l'influence des paramètres physiologiques associés aux cycles menstruels sur la performance neuromusculaire, afin d'optimiser l'entraînement en proposant un programme de renforcement périodisé. L'objectif sera également de favoriser l'éducation des athlètes et du corps médical, paramédical et sportif en proposant un management innovant de la discipline sportive féminine. Le projet scientifique se décompose en deux actions : 1. Evaluer l'impact du cycle menstruel sur la fonction neuromusculaire et la performance physique 2. Concevoir et évaluer l'efficacité d'un programme de renforcement musculaire périodisé intensif lors de la phase folliculaire sur la fonction neuromusculaire et la performance physique