Amélioration de la modélisation thermodynamique de liquides multicomposants à haute température par assimilation de données de tensions de surface
Auteur / Autrice : | Arthur Tourneix |
Direction : | Claude Cyrille De saint jean |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | 2MGE - Matériaux, Mécanique, Génie civil, Electrochimie |
Date : | Inscription en doctorat le 17/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEA Cadarache |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La connaissance des propriétés thermodynamiques de matériaux multicomposants à très haute température (typiquement supérieure à 2700K) est souvent limitée par le manque de données expérimentales de calorimétrie pour ces liquides. Ainsi, les bases thermodynamiques associées, lorsqu'elles sont utilisées pour évaluer ces propriétés (e.g. enthalpie, potentiel chimique) hors de conditions d'équilibre, conduisent à des valeurs entachées d'une incertitude importante (et le plus souvent non quantifiée). En conséquence, la capacité prédictive des simulations numériques du comportement de systèmes mettant en jeu ces liquides (e.g. thermohydraulique multiphasique) est réduite. Ce constat est particulièrement vrai dans le domaine d'étude des accidents graves des réacteurs nucléaires (comme celui de Fukushima Daiichi en 2011), le cadre applicatif de cette thèse, où les données expérimentales de calorimétrie pour les liquides mis en jeu suite à la fusion du coeur du réacteur sont quasiment inexistantes. Dans ce contexte, l'idée principale de cette thèse est de complémenter le processus de construction d'une base thermodynamique par des données relatives aux tensions de surface de ces phases liquides. En effet, ces propriétés d'interface font l'objet, à la fois de mesures expérimentales, mais aussi de travaux de modélisation. En particulier, des modèles macroscopiques s'appuyant sur la description de l'énergie de Gibbs de la phase liquide offerte par une base thermodynamique permettent d'évaluer ces propriétés d'interface. Etant donné la forte sensibilité de ces modèles à l'extrapolation du potentiel chimique hors équilibre, confronter leurs résultats à des mesures de tensions de surface doit permettre une rétroaction pertinente sur les paramètres du modèle de l'énergie de Gibbs de la phase liquide.