Analyse d'images radar météorologique à l'aide de méthodes de machine learning pour l'identification, le suivi et la caractérisation des systèmes précipitants
Auteur / Autrice : | Baptiste Guigal |
Direction : | Laurent Barthès, Cecile Mallet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Géosciences |
Date : | Inscription en doctorat le 01/02/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Mécaniques et Energétiques, Matériaux et Géosciences |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales |
Equipe de recherche : SPACE | |
Référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines |
Résumé
Les radars météorologiques peuvent permettre la détection et le suivi des cellules pluvieuses. Toutefois, si un opérateur humain peut être entraîné à la lecture des images radars, celles-ci restent parfois difficiles à interpréter : échos fixes, anomalies de propagation, oiseaux, insectes, etc peuvent rendre l'identification et le suivi des structures de pluie difficile. L'automatisation de cette tâche est un effort continu qui occupe les opérateurs de radars depuis des décennies. Récemment, nous avons testé au LATMOS une approche par apprentissage profond fondée sur l'utilisation de réseaux neuronaux de type U-nets (Lepetit et al., 2022). Ces réseaux convolutionnels sont dérivés des recherches sur la vision pour les machines (computer vision) et ont montré un très fort potentiel pour filtrer et corriger les échos non-météorologiques sur les données du radar de Météo-France de Trappes. Des études parallèles dans l'équipe SPACE du LATMOS, sur l'inversion des données radiométrique pour restituer les précipitations (Viltard et al. 2020), ont renforcé l'idée que ces réseaux sont bien adaptés pour identifier et traiter les structures de pluie. Une autre approche, utilisée par Ravuri et al. (2021) est la mise en oeuvre de Generative Adversarial Networks qui ont démontré leur capacité à générer des fausses images d'un grand réalisme (Deep-fake). Le doctorant ou la doctorante aura pour objectif principal, à l'aide de méthodes issues du domaine de l'IA, de développer, de tester et de valider une ou des méthodes d'identification et de suivi des structures pluvieuses d'images de radars météorologiques. Ce suivi de structures permettra d'une part d'explorer une application de type prévision immédiate de la pluie et d'autre part, de faire des études sur les propriétés macrophysiques (taille, cycle de vie, vitesse d'expansion et de décroissance, vitesse de déplacement, etc ) des systèmes précipitants observés sur une sélection de radars. Il permettra également d'explorer les interactions entre les ilots de chaleur urbain et les précipitations (Shepherd, 2005). La première partie de la thèse sera consacrée à l'étude bibliographique notamment en lien avec les méthodes de machine learning pour le traitement d'images, et à la familiarisation avec les données radars, les codes existants en Python et l'environnement Pytorch pour les aspects machine learning. Dans un second temps, plusieurs types de modèles neuronaux pourront être mis en uvre, notamment les nouveaux algorithmes de segmentation sémantique non supervisés pour la localisation des cellules ainsi que des modèles neuronaux de type TrajGRU convolutionnel pour la localisation et le suivi de cellules (Shi et al., 2017). Ces modèles seront validés dans un premier temps sur les observations radars de Novimet, puis dans un second temps ils seront adaptés à d'autres radars avec des caractéristiques un peu différentes (Radar en bande C). Cette adaptation permettra, via les observations du réseau de radar ARAMIS de Météo France, de faire une étude des trajectoires des cellules (tracking) de pluie en relation avec d'autres grandeurs physiques (vent, topographie, ...) pour de plus larges zones géographiques comme le territoire métropolitain ou au contraire sur des zones urbaines à forte densité (région parisienne). Finalement, la troisième partie de la thèse sera consacrée au développement et à la mise en uvre de modèles pour la prévision immédiate des précipitations.