Gouvernance Collaborative et Organisations de la Société Civile : Quels Savoirs pour Quelles Capacités d'Action
Auteur / Autrice : | Youssef Khanfir |
Direction : | Isabelle Kustosz, Anissa Ben hassine |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science de gestion |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2020 |
Etablissement(s) : | Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France en cotutelle avec ESSECT |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Polytechnique Hauts-de-France |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Recherche Sociétés & Humanités - Département Centre de Recherche Interdisciplinaire en Sciences de la Société |
Mots clés
Résumé
Parmi les objectifs les plus défendus de la gouvernance territoriale, on relève une meilleure gestion des affaires locales, l'amélioration de la prestation des services publics et le développement local durable, écologique, économique, social, culturel ou urbain au niveau local. En effet, cette gouvernance de proximité est mise en place pour garantir une meilleure réactivité face aux priorités locales qui deviennent de plus en plus complexes, spécifiques et contextuelles. De par le potentiel qu'offre la gouvernance locale/territoriale pour une action publique ciblée, la proximité des décideurs ainsi que le resserrement des frontières géographiques permet d'intégrer facilement le public cible de ses politiques publiques et de les faire participer à travers des mécanismes de la participation citoyenne, avec des niveaux différents d'implication dans leur conception et exécution. Cette participation citoyenne, cependant, s'est transformée d'une revendication en un défi. En effet, les collectivités territoriales peinent de plus en plus à engager leurs populations dans le processus de prise de décision. D'où l'importance de la société civile, en particulier les associations locales dans la participation à la co-construction de l'action publique et la mise en place d'une gouvernance locale collaborative. Que ce soit pour attirer plus de participants ou pour assurer leur intégration dans la prise de décision, les municipalités et les acteurs de la société civile doivent respectivement adopter des stratégies d'action novatrices : Quels sont alors les régimes de concertation qui émergent ? Quelles innovations institutionnelles ? Quelles implications managériales dans le champs su management territoriale ? La thèse se propose d'identifier ses dispositifs innovants et d'interroger leur dimension participative d'une part au regard des types d'expertises mobilisés et d'autre part des capacités d'action réellement produites (Arnstein, 1969). A travers cette étude, nous nous inscrivons dans - et proposons d'enrichir -les efforts de recherche dans le domaine du management public territorial et de création de la valeur publique, où l'aspect relationnel prédomine et où la réponse aux exigences du citoyen, le pilotage de réseaux et la prestation de services de qualité sont les principaux objectifs managériaux (O'Flynn, 2007). Dans ce cadre, nous envisageons de mener conjointement des terrains en France et en Tunisie. Ces deux terrains permettront de mener une vaste étude empirique basée sur l'étude de cas concrets relevant des collectivités locales et territoriales en France et en Tunisie. Pour la Tunisie, Les apports potentiels d'une telle recherche sont nombreux, que ce soit pour les collectivités territoriales (en termes de communication, d'ouverture sur la société civile et de gestion de la participation de la société civile) et pour la société civile locale/nationale (en termes de marge de manuvre, de stratégies d'alliance et de collaborations). Pour la France : même logique ici, les apports seront bénéfiques pour les collectivités territoriales (comment attirer la participation et comment gérer les propositions de la société civile ?) et pour les ONG (quelles actions pour développer le pouvoir d'agir et l'effectivité ?). Par la suite, les résultats de cette recherche pourront non seulement être généralisées aux contextes semblables à celui des deux pays, mais aussi d'être prises en considération par les territoires qui visent à s'orienter vers la gouvernance locale dans le futur.