Esthétique de la rupture comme engagement, du corps au lyrisme, dans le rap et la pop urbaine depuis les années 2000
Auteur / Autrice : | Juliette Hubert |
Direction : | Stéphane Hirschi, Serge Lacasse |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Inscription en doctorat le 01/12/2019 |
Etablissement(s) : | Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France en cotutelle avec Université Laval |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sociétés et humanités (Valenciennes, Nord ; 2021-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Malgré l'absence essentielle de mélodie, le texte de rap peut, dans sa scansion, faire l'objet d'un investissement corporel variable, de la voix parlée à une émission proche de ce que la technique lyrique appelle le chant «soutenu». Il s'agira de s'intéresser à l'investissement physique de l'artiste dans sa voix, que celle-ci soit rappée ou chantée, dans un corpus de rap et de «pop urbaine», essentiellement francophone, depuis les années 2000 jusqu'à nos jours, incluant des artistes en pleine émergence. Nous étudierons la possibilité d'un lien causal entre l'investissement physique de l'artiste dans sa voix et certaines caractéristiques textuelles et musicales de ce genre, et en particulier l'effet de rupture. En effet, les figures de rupture thématique et grammaticale sont d'une importance grandissante dans les textes de rap et de pop urbaine, et le succès des morceaux qui en font largement usage nous invite à penser qu'elles ont une place importante dans l'esthétique actuelle du genre. A travers l'étude d'artiste comme Booba, Niska, PNL ou Aya Nakamura, nous souhaiterions donc explorer l'idée d'un lien causal entre rupture et engagement corporel dans la voix, ainsi que la relation de ces deux éléments à l'esthétique du rap et, peut-être à plus forte raison, celle de la pop urbaine.