Thèse en cours

DE L'ATELIER AU LABORATOIRE. FAIRE, VOIR, PENSER LES MASQUES DE THÉÂTRE DANS L'ATELIER DU MAÎTRE D'ART ET CRÉATEUR DE MASQUES ERHARD STIEFEL

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Auteur / Autrice : Claude Dessimond
Direction : Amos Fergombé
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Arts : plastiques, spectacle, musique, esthétique, sciences et histoire de l'art
Date : Inscription en doctorat le 22/10/2019
Etablissement(s) : Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Polytechnique Hauts-de-France
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Recherche Sociétés & Humanités - Département DeScripto

Résumé

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Le Créateur de masques pour le théâtre demeure une activité artistique récente. Elle renvoie cependant à un artefact aux origines préhistoriques. L'étude de cette activité, qui consiste à concevoir des masques de théâtre, prend sa source dans les recherches relatives au renouvellement de cet art du théoricien anglais Edward Gordon Craig (1872-1966) en 1913. L'italien Amleto Sartori (1915-1962) développera ensuite ces connaissances depuis son métier de sculpteur au milieu du XXe siècle. En France, l'artiste suisse Erhard Stiefel, en sera le continuateur à partir des années 1960, jusqu'à l'excellence, honorée par un titre de Maître d'art en 2000. La thèse prend appui sur une pratique d'atelier d'une dizaine d'années auprès du Maître d'art et créateur de masques Erhard Stiefel. À cette place d'élève doctorant nous avons observé un hiatus entre la perception des masques dans l'atelier du maître et la façon dont on se représente les masques à l'extérieur de l'atelier. Cette situation pose des questions d'ordre épistémologique qui renvoient à l'origine et à l'histoire du mot masque, à la forme ontologique des masques, à la façon dont ils fonctionnent et enfin à ce à quoi ils servent, comme à leur dimension patrimoniale. Or, travailler depuis un atelier de sculpture de masques, en plaçant l'artefact à la croisée des études théâtrales, de l'histoire des techniques et de l'archéologie, permet de revisiter les masques, leur création et leurs usages à condition que l'on entre dans l'atelier d'Erhard Stiefel envisagé comme un ensemble documentaire. De la Suisse au Japon, le parcours du maître éclairera l'invention de son activité artistique rare. Puis les types de documents que contient son atelier, depuis son œuvre de sculpteur jusqu'à sa collection de masques seront présentés. De l'atelier au laboratoire, une étude des masques pourra enfin se constituer à travers le développement d'un axe de cet atelier consacré à la recherche, qui a déjà contribué à décrire la collection de masques conservée à la Bibliothèque nationale de France (BnF), à partir de la résolution des questions d'épistémologie soulevées par cette thèse.