stent biorésorbable en Fer avec modification de surface par nanoparticules d'or - implantation sur un modèle de gros animal et monitoring in vivo par imagerie invasive de la résorption et de la biocompatibilité
Auteur / Autrice : | Charles Roux |
Direction : | Aymeric Rouchaud, Frédéric Clarencon |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Chimie Santé mention Physiologie et physiopathologie |
Date : | Inscription en doctorat le 16/03/2022 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ω-LIM-Biologie-Chimie-Santé (Limoges ; 2022-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : XLIM |
Equipe de recherche : XLIM GBS Groupe Biologie-Santé |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause mondiale de mortalité. Les angioplasties percutanées, comme montrées dans la figure 1, sont le traitement de références des sténoses coronariennes ou périphériques depuis 1977 avec Andreas Gruntzig qui réalisa la première dilatation. En 1985, Rousseau implantât le premier stent (Wallstent) en vasculaire périphérique puis en 1986 Puel au niveau coronaire. Cette nouvelle technique présentait l'avantage d'être mini-invasive et de réduire le risque de resténose comparativement à l'angioplastie simple. Le stent a pour objectif d'assurer la force radiaire et le support à la paroi artérielle pendant la période de cicatrisation de la plaque pendant 6 à 12 mois après son implantation. Au-delà de 1 an, les propriétés mécaniques du stent ne sont plus nécessaires et la présence du stent peut se compliquer d'effets secondaires tels que la resténose ou la thrombose tardive nécessitant un traitement antiagrégant à vie. Depuis la première génération de stent purement métalliques, présentant des caractéristiques mécaniques optimales (force radiaire) mais une biocompatibilité modérée, plusieurs générations de stents se sont succéder pour tenter d'allier ces deux qualités : stents à base d'alliage métallique puis stents métalliques à libération prolongée de principe actif. Malgré l'amélioration de la biocompatibilité des stents par l'introduction de nouveaux alliages (316S en acier inoxydable, alliage chrome/Cobalt) ou de stents actifs (inhibiteur de TOR) la biocompatibilité imparfaite du stent entraine un sur risque et une morbi-mortalité significative. Pour pallier cette problématique est nait en 2000 le concept de stent bio résorbable. Au-delà de 6 mois, la dégradation théorique du stent permettrait de s'affranchir du sur-risque sus-décrit. Après une première génération de stent actif bio-résorbable en poly-L-lactic acid ayant montré une bonne efficacité à 6 mois1 puis sur risque2 de thrombose au-delà d'un an, l'attention s'est portée sur de nouveaux constituants comme le magnésium (Mg) et le fer (Fe). Tous deux permettent d'obtenir des stents présentant des bonnes qualités mécaniques mais, le premier présente une résorption trop rapide (réduction significative de sa force radiaire en 1 mois)3 et le second une résorption trop lente (perte minime de masse à plus de 50 mois)4. De multiples solutions sont donc proposées pour adapter le rythme de corrosion de ces stents métalliques afin d'obtenir un délai de résorption optimal : alliages métalliques, modification de la microarchitecture, modification de surface5 et enfin revêtement du stent par des matières organiques ou inorganiques. Dans le cadre de l'ANR BIORESORB, portée par Yun Luo au sein de l'équipe du CNRS UMR 8601, est développé un stent en Fer, avec modification de surface et coating par nanoparticule d'or. L'or par galvanisation entraine une corrosion accélérée du Fer. Afin d'assurer une fixation stable des nanoparticules d'or, est utilisée un sel d'Aryldiazonium qui est un puissant agent de fonctionnalisation de surface pour les matériaux organiques et inorganiques. Ce nouveau type de stent, actuellement dans une phase de finalisation de son développement nécessite donc une validation de sa biocompatibilité, de son innocuité et de sa vitesse de corrosion ex vivo et in vivo. Sous la supervision du Pr Aymeric Rouchaud (Université de Limoges, laboratoire Xlim) et Du Pr Frédéric Clarençon (Université Pierre et Marie Curie, Laboratoire ) le Thésard mènera l'étude de la biocompatibilité et d'innocuité sur un modèle de petit animal, le New-Zeland Rabbit en implantant un stent BIORESORB ainsi qu'un stent de contrôle Cr/Cbt dans l'aorte sous-rénale. La résorption du stent, l'endothélialisation et le remodelage artériel seront monitorés (1 mois, 3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans) in vivo par plusieurs techniques d'imageries invasives : 1 - angiographie numérisé ; 2 - OCT ; 3 -micro- CT. La validation ex vivo, après sacrifices des animaux, sera assuré par l'équipe INSERM U1148 équipe 3 dirigée par Graziela Pavon-Djavid. Cette première phase en cas de positivité sera suivie par une phase de développement et d'initiation d'un essai clinique sur l'humain pour la prise en charge de sténoses artérielles périphériques.