Relations juridiques au vivant : pour un droit de la coviabilité socio-écologique
Auteur / Autrice : | Ioan Robin |
Direction : | Jessica Makowiak, Olivier Barriere |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit mention Droit public |
Date : | Inscription en doctorat le 03/11/2022 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | Gouvernance des Institutions et des Organisations |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques |
Mots clés
Résumé
Les sociétés occidentales modernes étant totalement déconnectées du vivant qui les entoure, il est primordial de réintroduire la notion de coviabilité dans leur fonctionnement. La coviabilité socio-écologique est un concept considérant que les sociétés humaines proviennent d'une évolution interdépendante du vivant, dans le but de faire émerger un nouveau modèle de société dépassant la séparation entre humains et non-humains, communément admise. Le but étant de réinstaurer la connexion entre les hommes et la nature. S'inscrivant dans le cadre du COVPATH project, cette thèse examine la relation ontologique entretenue par des communautés locales résidant au sein de réserves de biosphère, avec les éléments du vivant. Plus précisément, cette recherche permettra de tirer un enseignement de la vision du vivant de communautés locales afin de la traduire en principes juridiques et scientifiques élaborés sous le prisme de la coviabilité. Deux principales notions doivent aiguiller les traditions juridiques, ainsi que la prise de décision politique. Tout d'abord, la solidarité écologique en tant que prise en compte de l'interdépendance des écosystèmes et leurs milieux. Il y a ensuite l'approche One Health, considérant la protection des écosystèmes, la santé animale et la santé humaine comme intrinsèquement liées. Pour ce faire, une étude de droit comparé franco-indonésien permet de mettre en exergue la gestion des réserves de biosphère à la fois dans un pays abritant de nombreuses communautés locales puis, des réserves de biosphère instaurées dans un pays européen. Cette approche s'illustrant par une étude de terrain dans la réserve indonésienne de Komodo, laquelle est complétée par une étude au sein de la réserve de biosphère corse de Falasorma-Dui Sevi.