Paradoxe de l'obésité dans la survie globale chez les patients atteints d'un cancer du sein et de la prostate : Étude comparative entre le Littoral (Bénin) et la Haute Vienne (France).
Auteur / Autrice : | Vanina Pofagi |
Direction : | Pierre-Marie Preux, Dismand Houinato |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Chimie Santé mention Santé publique, épidémiologie, environnement et sociétés |
Date : | Inscription en doctorat le 23/09/2022 |
Etablissement(s) : | Limoges en cotutelle avec Université d'Abomey-Calavi |
Ecole(s) doctorale(s) : | Biologie, Chimie, Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Epidémiologie des Maladies Chroniques Tropicales |
Mots clés
Résumé
Le paradoxe de l'obésité fait référence au phénomène selon lequel le surpoids et l'obésité de classe I (respectivement définis par un indice de masse corporelle (IMC) de 25 à 29,9 kg/m2 et de 30 à 34,9 kg/m2 ), sont associés à un risque de mortalité plus faible par rapport à un statut de poids normal (IMC 18,524,9 kg/m2) (1). Ce phénomène est établi et bien documenté dans les maladies cardiovasculaires et métaboliques (2). Des évidences émergentes soulignent l'existence ce phénomène dans divers types et stades de cancer, dont le cancer du sein et le cancer de la prostate (3, 4). Par ailleurs, selon certains auteurs, il serait fonction d'un large éventail de conditions : le profil histologique, clinique, la thérapeutique, l'âge, la race Cependant, une des limites soulevées par différents travaux, est l'utilisation de l'IMC pour mesurer le lien entre obésité et survie (5). Ces auteurs suggèrent la pertinence de rechercher des explications dans la mesure de la composition corporelle (5). Plusieurs études soutiennent en effet l'association d'une composition corporelle défavorable, et un risque accru de mortalité ou de progression de la maladie (4). Toutefois, la composition corporelle est très variable selon les individus avec des différences significatives observées entre les différentes races et âges. Les facteurs génétiques et comportementaux, la qualité de vie, la pratique d'une activité physique , sont autant de pistes non élucidées qui pourraient expliquer ce phénomène (6). La prévalence croissante de l'obésité, ainsi que la mortalité liée aux cancers du sein et de la prostate, les évidences contradictoires et l'examen de différentes pistes soulevées dans la littérature pour l'explication de ce paradoxe, sont autant d'arguments qui justifient l'exploration de ce phénomène.