Optimisation d'un protocole d'extraction d'hémicelluloses du bois, étude de son transfert à l'échelle pilote et transposition à la valorisation de coproduits industriels lignocellulosiques originaux encore non étudiés.
Auteur / Autrice : | Marine Petitjean |
Direction : | Vincent Chaleix |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Chimie Santé mention Chimie des substances naturelles |
Date : | Inscription en doctorat le 09/11/2022 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ω-LIM-Biologie-Chimie-Santé (Limoges ; 2022-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoires des Agroressources, Biomolécules et Chimie pour l'Innovation en Santé |
Mots clés
Résumé
Les hémicelluloses sont des biopolymères extrêmement présents dans nos écosystèmes puisqu'ils représentent la deuxième famille de composés la plus abondante de la biomasse végétale terrestre. Ce sont, en effet, des polysaccharides essentiels dans la constitution de la paroi des cellules végétales. De plus, certains des sucres qui composent les hémicelluloses, comme le xylose, ont à l'heure actuelle un grand potentiel de valorisation et sont en forte demande. Le bois est une source importante, non alimentaire, de constituants de la paroi cellulaire végétale (cellulose, hémicelluloses, lignine), et est utilisé de nombreuses façons par un grand nombre d'entreprises de transformations (scieries, papeteries, fabricants de panneaux de process ). Un certain nombre de procédés de séparation des cellulose, hémicelluloses et lignine existent déjà à l'échelle industrielle, le plus souvent dans le but de récupérer la cellulose sous forme de pâte à papier. Cependant, la majorité des protocoles étudiés, que ce soit à l'échelle du laboratoire ou à grande échelle ne permettent pas une récupération simple et grande quantité d'hémicelluloses sous forme de polymères. Ceux-ci seraient pourtant, semble-t-il, fortement valorisables, avec de potentielles applications matériaux, cosmétiques, agroalimentaires, agrochimiques ou pharmaceutiques. Ils peuvent également constituer une réserve de monomères comme le xylose. Depuis maintenant deux ans, le laboratoire LABCIS (anciennement PEREINE) de l'Université de Limoges et le Centre de Valorisation des Agroressources (CVA) de Brive-la-Gaillarde travaillent afin d'élaborer un procédé d'extraction efficace de ces polymères à partir de bois, transposable à l'échelle industrielle. Ces deux structures ont actuellement mis au point un procédé à l'échelle du laboratoire qu'elles ont étendu à l'échelle semi-pilote de manière non optimisée. L'objectif de cette thèse CIFRE est à termes d'aboutir à une méthode viable à l'échelle industrielle, voire de poser les bases de la constitution d'une unité d'extraction à grande échelle. Il s'agira donc, lors de ces trois ans, d'optimiser le procédé à l'échelle semi-pilote, d'étudier le potentiel de valorisation des co-produits d'extraction, mais aussi de qualifier les hémicelluloses présentes dans des coproduits lignocellulosiques industriels en vue de leur extraction par le process mis en place. Ceci permettra non seulement d'aboutir à un procédé efficace, avec le moins de pertes possibles mais aussi de participer à une logique d'économie circulaire.