sollicitation physique des personnes post AVC en phase chronique en séance de kinésithérapie libérale
Auteur / Autrice : | Stéphanie Goncalves |
Direction : | Stéphane Mandigout, Noémie Duclos |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Chimie Santé mention Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Inscription en doctorat le 19/11/2021 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | Biologie, Chimie, Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Handicap, Activité, Vieillissement, Autonomie, Environnement |
Mots clés
Résumé
L'accident vasculaire cérébral (AVC) est une des principales causes de handicap acquis d'origine neurologique. Deux tiers des survivants rentrent à domicile avec des limitations fonctionnelles permanentes. On sait d'autre part que le risque de récidive est important et qu'il augmente avec le temps. Les principaux facteurs de risque sont comportementaux tels que le manque d'activité physique (AP) régulière et le comportement sédentaire. Les personnes post-AVC en phase chronique consacrent une infime partie de leur temps éveillé à l'AP, bien en deçà des directives internationales actuelles, qui recommandent 150 minutes par semaine d'activité physique modérée à vigoureuse (APMV). En outre, la récente pandémie mondiale de COVID-19 semble avoir contribué à cette faible participation à l'AP. Il est donc urgent d'identifier les meilleures approches pour améliorer l'AP quotidienne des survivants d'AVC vivant dans la communauté. Les obstacles à l'amélioration de l'AP après un AVC comprennent les déficits physiques, le manque d'efficacité personnelle et le manque d'accès à des programmes personnalisés et supervisés. Il semblerait que les approches qui améliorent les déficiences physiques pourraient aussi impacter le niveau d'AP. Pour les patients post AVC, la kinésithérapie ambulatoire est un élément essentiel du continuum de soins entre l'hôpital ou les soins de suite et de réadaptation, et le domicile. Ainsi, les séances de kinésithérapie pourraient être une opportunité de promotion de l'AP dans la phase chronique post-AVC. Cependant, des divergences existent dans la littérature. Des études antérieures soulignent que les kinésithérapeutes se focalisent sur la qualité du mouvement et négligent l'entraînement de la condition cardio-respiratoire : les séances ne seraient pas assez intenses, notamment en APMV. Mais, dans une récente méta-analyse menée auprès de survivants d'AVC vivant dans la communauté, les auteurs ont montré que les programmes d'exercices répondant aux directives en termes d'APMV n'ont aucun effet bénéfique sur le niveau d'activité physique, ce qui suggère que d'autres types d'exercices devraient être étudiés. De plus, la contribution des kinésithérapeutes dans la lutte contre l'inactivité physique est encore peu documentée en France, comparativement à d'autres pays comme l'Australie, le Canada ou encore le Royaume-Uni, nécessitant sa mise en lumière. Objectifs L'objectif principal de la thèse sera d'étudier l'intensité de la charge de travail physique chez les patients post-AVC en phase chronique pendant les séances de kinésithérapie ambulatoire. Parmi les objectifs secondaires, nous étudierons la relation entre cette sollicitation énergétique et le niveau d'AP de ces patients à domicile. Nous chercherons également à décrire les principales caractéristiques des patients post-AVC participant à une rééducation ambulatoire et explorerons leurs relations avec la dose de thérapie. Il s'agira de définir des profils de patients en fonction de critères cliniques et de la dose de thérapie en séance. Ce travail s'attachera en parallèle à définir la meilleure méthode d'évaluation de la sollicitation énergétique en séance de rééducation, qu'elle soit objective ou subjective. Enfin, il s'agira d'investiguer les moyens thérapeutiques utilisés par les kinésithérapeutes en exercice libéral afin de déterminer les exercices les plus sollicitants. Résultats attendus Nous espérons une meilleure compréhension de l'effort physique des patients post-AVC en phase chronique en séance de kinésithérapie ambulatoire, ainsi que des liens avec le niveau d'AP à domicile et avec les caractéristiques cliniques de cette population. Ces résultats pourraient nous permettre d'identifier de nouveaux leviers d'action dans la promotion à l'activité physique de cette population, que ce soit en matière d'évaluation ou de traitement mis en uvre.