Thèse en cours

Activation immunitaire précoce et autophagie : quelles conséquences sur la survenue de troubles neurodéveloppementaux ?

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Auteur / Autrice : Alexandra Chretien
Direction : Guillemette CrepeauxMarika Nosten-bertrand
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neuroscience
Date : Inscription en doctorat le 01/03/2023
Etablissement(s) : Paris 12
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IMRB - Institut Mondor de Recherche Biomédicale
Equipe de recherche : Equipe RELAIX - Biologie du système neuromusculaire

Mots clés

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Résumé

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Le présent projet vise à déterminer, chez l'Homme et sur un modèle murin, les liens entre la survenue de troubles du spectre autistique (TSA) (prévalence 1 enfant sur 36 selon les derniers chiffres publiés, Maenner et al., 2023) et les facteurs de risques suivants : (i) une déficience génétique du processus autophagique, impliquée notamment dans la réponse immunitaire de l'individu (Levine et al., 2011) ainsi que dans des étapes clés du développement cérébral en période périnatale, comme l'élagage synaptique, perturbé dans le cas de troubles neurodéveloppementaux (Dere et al., 2014 ; Tang et al., 2014 ; Kim et al., 2017) ; (ii) une activation immunitaire précoce et un statut pro-inflammatoire marqué, décrits comme d'importance capitale dans le développement du système nerveux central de l'enfant (Edmiston et al., 2017 ; Siniscalco et al., 2018) ; (iii) une exposition précoce à des composants environnementaux. En effet de plus en plus d'études mettent en avant le rôle de facteurs environnementaux, dont un paradigme d'interaction « gène-environnement » dans la très forte augmentation du nombre de cas de TSA ces dernières décennies (Markram et al., 2007; Moosa et al., 2018). Le projet de thèse sera composé de deux parties : (i) une partie expérimentale réalisée sur un modèle murin permettra de modéliser une activation précoce du système immunitaire en période périnatale chez des animaux génétiquement déficient pour l'autophagie (souris Irgm1-/- issues du groupe de GA Taylor à l'université de Duke). Nous réaliserons en particulier : (i) une caractérisation phénotypique complète des animaux, en termes de développement sensoriel et locomoteur, de comportement individuel (activité, anxiété, stéréotypie) et social, de capacités cognitives et de communication ; (ii) une évaluation de marqueurs de développement et d'inflammation du système nerveux central ; (iii) une évaluation des réponses inflammatoires et autophagiques suite à une exposition précoce à des composés environnementaux pro-inflammatoires. (ii) une partie clinique, impliquant des patients atteints de TSA et des contrôles sains. Nous évaluerons notamment : (i) la présence de polymorphismes sur les gènes impliqués dans l'autophagie ; (ii) les capacités fonctionnelles de ce processus cellulaire en présence des variants génétiques identifiés ; (iii) le statut inflammatoire ; (iv) la réponse autophagique et le fonctionnement mitochondrial ; (v) une mesure de l'exposition environnementale à des composés pro-inflammatoires au cours de leurs premiers mois de vie. De telles approches fourniront une analyse intégrée des composants dysimmuns et examineront les associations entre une déficience de l'autophagie, les signatures immunitaires et autophagiques, l'exposition environnementale et les critères cliniques, y compris ceux de la gravité de la maladie. Ainsi, par une approche multidisciplinaire, ce projet collaboratif axé sur l'étude des aspects immunitaires des troubles psychiatriques, un nouveau domaine émergent, permettra in fine d'étudier les mécanismes du neuro-développement typique et de l'autisme, l'identification de biomarqueurs utiles au diagnostic précoce et celle de potentielles cibles thérapeutiques, ainsi qu'une réflexion sur des stratégies de prévention dans l'autisme.