Thèse en cours

Connaissance de soi et barbarie : comment la formation de soi peut-elle soutenir la résistance à la barbarie?

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Auteur / Autrice : Razika Bouzenad
Direction : Loïc ChalmelRenaud Hétier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Education et enseignement
Date : Inscription en doctorat le 12/01/2023
Etablissement(s) : Mulhouse
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....)

Mots clés

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Résumé

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Connaissance de soi et barbarie, ce sujet fait le lien entre ce que nous avons toujours maintenu opposé. Il est cette pensée transgressive qui permet de penser l’impensable autrement demeuré dans l’impensé. Ce rapprochement participe à la conscientisation de la barbarie à l’intérieur de soi, et au cœur même de la civilisation. Rapprocher ces opposés permet de penser de façon dynamique la relation entre l’autre et moi, identité et altérité, identité et barbarie. Le barbare, il est cet autre de moi, figure de « l’étranger [qui] nous habite ». La barbarie correspond à un mouvement de destruction, de réduction, de décomposition, de désorganisation, et d’atomisation du lien. Et la civilisation avouera ses limites à contenir notre part barbare. Elle est un aiguillon planté en chacun de nous afin de nous rappeler qu’elle est une injonction à nous trans-former. Comment cette formation de soi peut-elle soutenir une résistance à la barbarie? Les principes de la pensée complexe nous permettront de comprendre que cette destruction et décomposition du dehors correspond à une décomposition du dedans, de l’autos, concept morinien pour désigner le soi, en même temps que disparaît la dimension ternaire nécessaire à ce processus vital. Et l’individu contient en lui-même la capacité de régénérer le tout, par la re-formation du soi, cette « création vitale » logée au cœur même de cette part barbare, et de parachever son processus d’humanisation.