Le propriétaire immobilier et la solidarité
Auteur / Autrice : | Robert Perrier |
Direction : | Sandie Lacroix, Jérémie Torres-Ceyte |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit Privé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2022 |
Etablissement(s) : | Orléans en cotutelle avec Université de Montréal |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences de la Société : Territoires, Economie, Droit - SSTED |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CRJP - Centre de Recherche Juridique Pothier |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le sujet « le propriétaire immobilier et la solidarité » peut, à première vue, sembler contradictoire. En effet, selon l'article 544 du Code civil, la propriété est un droit absolu, tandis que la solidarité, dans son acception courante, se tourne vers autrui et vise le partage. Toutefois, en explorant des théories sociologiques et juridiques développées à partir du XIXe siècle, il devient possible de repenser la dimension sociale de la propriété immobilière sous le prisme de son propriétaire. En droit français, plusieurs dispositifs légaux, contractuels ou fiscaux constituent aujourd'hui des incitations ou des obligations de solidarité pour les propriétaires. Au Québec, un subtil mélange de droit privé et de common law consacre également une forme de propriété solidaire, notamment à travers la « fiducie d'utilité sociale ». Cette thèse, menée en cotutelle entre la France et le Québec, s'appuie sur une approche comparative afin d'explorer les différentes manifestations de la solidarité dans la propriété immobilière dans ces deux contextes juridiques. L'intérêt comparatif réside dans les différences et similitudes des dispositifs solidaires. Ces mécanismes québécois pourraient-ils inspirer une évolution du droit français, et inversement ? L'objectif principal de la thèse est de démontrer que la solidarité dans le cadre de la propriété immobilière est bien une réalité, qu'elle soit imposée par le cadre législatif ou choisie volontairement par les propriétaires. Cette thèse vise à mettre en lumière les interactions entre contraintes légales et choix personnels des propriétaires, et à questionner la manière dont la propriété pourrait évoluer pour intégrer une dimension plus solidaire. En somme, la thèse contribuera à une meilleure compréhension des mécanismes de solidarité dans le domaine de la propriété immobilière, à la fois comme obligation légale et comme valeur adoptée par les propriétaires eux-mêmes.