La jurisprudence pontificale de la Rome antique, le secret pontifical
Auteur / Autrice : | Selly Diop |
Direction : | Emmanuelle Chevreau |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire du Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 06/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (Paris ; 1992-....) |
Résumé
Le secret dans la jurisprudence pontificale de l’époque archaïque romaine est un fait qui, bien qu’étudié partiellement dans la littérature romanistique, présente encore quelques aspects problématiques. Le "secret" représentait une réalité omniprésente , les Romains, à la différence des « modernes », n'ont jamais clairement séparé le fas du ius, comme l'atteste notamment la tripartition Ulpienne du droit public. Sur la base de cette perspective, il est important de démontrer comment le secret de la jurisprudence pontificale dans la Rome archaïque était d'une importance fondamentale, car il était fonctionnel à la persistance de la pax deorum, ou le lien pacifique du peuple romain avec les dieux . Les Romains, en effet, n'entendaient pas leur relation avec les divinités en termes exclusivistes ; ils pouvaient aussi soutenir d'autres civitates ; ils préparèrent pour cela des instruments de précaution contrôlés par les pontifes, au point de considérer les peuples les plus distingués sous le rapport de la religion . Les secrets qui existaient dans la vie religieuse des civitates étaient une expression de cette conception, car ils visaient à éviter la lecture inconsidérée de formules religieuses, capables de déclencher la colère divine, et en même temps à empêcher que des rites importants ne deviennent « ennemis ». Ces divinités étaient en quelque sorte les mains décrétant ainsi, l'abandon de la ville par les divinités tutélaires . Ce fut pendant plusieurs siècles un collège sacerdotal, celui des pontifes, pour exercer l'activité d'interprétation du droit et des lois dans des conditions de monopole absolu.