Esthétique de la désarticulation dans les séries de Damon Lindelof
Auteur / Autrice : | Simon Pesenti |
Direction : | Fabienne Costa |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Lettres et arts spécialité Arts du spectacle - |
Date : | Inscription en doctorat le 31/01/2023 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : UMR 5316 Litt&Arts (Arts & Pratiques du Texte, de l'Image, de l'Ecran & de la Scène) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les séries télévisées ont longtemps été reléguées au second plan de l'analyse filmique et esthétique ou étudiées dans leur globalité. Le corpus de cette thèse propose de s'attacher à des uvres en particulier à savoir Lost (2004-2010), The Leftovers (2014-2017) et Watchmen (2019), toutes trois dirigées par le showrunner Damon Lindelof. Au-delà de ce dernier, le dénominateur commun de ces trois séries réside dans une originalité formelle aussi bien d'un point de vue général (les séries en elles-même, une saison etc.) que singulier (un épisode, voire une séquence). Cet élément permet de mettre en lumière tout un réseau d'échos et de variations entre les oeuvres qui deviennent ainsi complémentaires malgré leurs différences de format. En partant du postulat qu'une série télévisée quelle qu'elle soit a un mode de fonctionnement elle est organisée, stratifiée nous étudierons précisément la façon dont Damon Lindelof met en crise la forme sérielle. Nous entendons par là analyser les ressorts esthétiques, d'écritures, de Lost, The Leftovers et Watchmen, qui laissent découvrir une désarticulation de l'ensemble c'est-à-dire la « formation d'une désorganisation progressive et créatrice » pour reprendre un vocabulaire deleuzien. Cette perturbation qui traverse les oeuvres de notre corpus est alimentée par une succession de déviations et de changements constants que nous analyserons au cours de notre travail. Nous retrouverons ainsi des questions inhérentes au cinéma, comme le rapport entre vérité et mensonge ou la problématique de l'identité qui se trouvent être réactualisées par la forme sérielle telle que pensée par Damon Lindelof.