Nanoparticules pour combattre des infections intracellulaires
Auteur / Autrice : | Jesus Alfredo Godinez leon |
Direction : | Ruxandra Gref |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences chimiques : molécules, matériaux, instrumentation et biosystèmes (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Sciences Moléculaires d'Orsay |
Equipe de recherche : Nanomédecine et Biophotonique (Nanobio) | |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Résumé
La tuberculose, causée par l'agent pathogène Mycobacterium tuberculosis, constitue l'une des maladies infectieuses les plus létales qui soient, avec près de 10 millions de nouveaux cas chaque année dans le monde. Le traitement de référence actuel repose sur l'emploi de quatre principes actifs, à administrer par voie orale pour une période de six mois. Cependant, plusieurs facteurs (le manque d'observance du patient, la variabilité inter-individuelle de réponse au traitement, et le mode de vie intracellulaire de Mycobacterium tuberculosis) ont conduit à l'émergence de souches multi-résistantes aux antibiotiques, ce qui pose un grave problème de santé publique. En effet, Mycobacterium tuberculosis est capable de détourner les défenses de l'hôte à son propre profit en infectant divers types cellulaires phagocytaires, en particulier les macrophages alvéolaires. Compte tenu du mode de vie intracellulaire de Mycobacterium tuberculosis, nous envisageons de mettre au point des nanoparticules multifonctionnelles capables de s'internaliser dans des cellules infectées afin de délivrer leur contenu en médicament au plus près de leur cible, Mycobacterium tuberculosis. Comme un cheval de Troie, ces nanoparticules permettent de faire pénétrer des molécules actives au sein des cellules infectées. Cette stratégie devrait avoir des effets bénéfiques pour le patient : réduire les doses et les effets secondaires, améliorer l'observance et réduire le coût du traitement. Afin d'étudier de manière approfondie les mécanismes d'internalisation cellulaire, nous envisageons de mettre au point à l'ISMO un modèle de macrophages alvéolaires (qui pourront être infectées avec S. aureus comme pathogène modèle manipulable à l'ISMO). Les études seront faites également dans des conditions hypoxiques, modèles 2D et 3D. Enfin, la surface des particules sera modifiée afin de maximiser les interactions avec les cellules infectées. Ce projet interdisciplinaire s'effectuera en étroite collaboration entre l'équipe NanoBio de l'ISMO et L'Institut Pasteur de Lille. Le candidat aura l'opportunité de synthétiser des nanoparticules biodégradables, d'incorporer des molécules actives à effet synergique et d'étudier leur efficacité in vitro et in vivo.