LA GESTION QUANTITATIVE DE LA RESSOURCE EN EAU
Auteur / Autrice : | Kouadja Kouassi |
Direction : | Jean-Marc Février |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Inscription en doctorat le 01/12/2022 |
Etablissement(s) : | Perpignan |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale INTER-MED (Perpignan ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de droit économique et du développement (Perpignan) |
Résumé
SUJET: LA GESTION QUANTITATIVE DE LA RESSOURCE EN EAU « L'eau est l'élément le plus naturel de la vie, et sans elle il n'y a pas de vie ». Nul besoin de présenter l'eau ou encore de rappeler les bienfaits que cette ressource procure à l'humanité. La survie de l'Homme et de la planète sont intrinsèquement liés à la pérennité de cette ressource. Ce patrimoine commun de la Nation voire de l'Humanité a longtemps été considéré comme une ressource abondante et inépuisable. Dans ces conditions, le Droit de l'eau se préoccupait initialement du raccordement des propriétés aux réseaux d'assainissement d'eaux usées et pluviales ainsi qu'aux réseaux de distribution d'eau potable. Cette réalité est d'autant plus corroborée par le fait que la problématique majeure en matière de gestion de l'eau était relative à la qualité de la ressource, c'est-à-dire à la gestion qualitative de l'eau et la lutte contre les pollutions. Cependant, avec l'avènement scientifique du caractère non-renouvelable de la ressource et les épisodes de sécheresses, on est passé d'une problématique qualitative à une problématique quantitative, dont l'importance demeure tout aussi capitale. Cette situation s'explique notamment par l'augmentation de la population, dont la survie nécessite une exploitation accrue, primaire mais aussi industrielle de la ressource en eau. Aussi, le changement climatique à des conséquences néfastes sur le cycle de l'eau. En effet, le réchauffement de la planète accroit les risques d'inondation dans certaines régions, tandis que d'autres sont confrontées à des épisodes de sécheresse intenses, en particulier durant les périodes d'été. Face à l'épuisabilité de cette ressource, le droit de l'eau a apporté un début de réponse en ce qui concerne la gestion quantitative de l'eau. En effet, la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, a mis en place des outils de planification (SDAGE et SAGE) dont l'un des objectifs est de fixer les orientations fondamentales relatives à l'utilisation de la ressource en eau, à sa mise en valeur ainsi qu'à sa préservation, d'un point de vue qualitatif et quantitatif. Elle a également instauré un régime d'autorisation ou de déclaration (IOTA) pour les exploitations ayant une incidence notable sur le libre écoulement des cours d'eaux et certains prélèvements, afin de permettre le suivi et l'utilisation rationnelle de ce « res communis ». Par ailleurs, il est aujourd'hui question de gérer durablement cette ressource afin d'en assurer la pérennité, par l'instauration d'une nouvelle sous-section dans le code de l'environnement relative à une « utilisation efficace, autonome et durable de la ressource en eau », ainsi que des précisions sur l'évaluation des volumes prélevables. Si la situation de la France en terme de disponibilité de la ressource en eau, ne s'apparente pas à celle de certains pays, qui eux, ont des problèmes d'accessibilité, les épisodes de sècheresse que vivent certains départements français sont des alertes dans le sens d'une utilisation plus durable, rationnelle et mesurée de l'eau. De ce fait, il est capital de se questionner sur les moyens juridiques adéquats afin d'adapter les différentes activités humaines à la disponibilité de la ressource. La résolution des problèmes liés à l'érosion de cette ressource passe inéluctablement par une profonde réflexion sur la gestion intégrée de l'eau, permettant d'avoir une approche plus globale des différents usages de l'eau, du partage des compétences entre les acteurs publics, ainsi que de la participation du public dans les différentes politiques relatives à cette ressource précieuse.