Analyse biomécanique de la course appareillée de loisir
Auteur / Autrice : | Mohammad Krombi |
Direction : | Patricia Thoreux-dumas, Delphine Chadefaux |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Inscription en doctorat le 30/08/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Résumé
A l’instar de la population générale, la pratique d’une activité physique régulière est recommandée chez les personnes amputées de membre inférieur. Par ailleurs, en plus de participer à la lutte contre la sédentarité et ses conséquences physiopathologiques, la pratique d’une activité sportive constitue un moyen de retrouver une vie sociale et de recouvrir à une certaine estime de soi, nécessaire à une bonne qualité de vie. Parmi les différentes activités sportives, la course à pied est une activité que les personnes amputées pourraient partager avec de nombreuses personnes. Cependant, la reprise de la course nécessite à la fois l’acquisition de compétences techniques nouvelles, en particulier chez les personnes avec amputation transfémorale, et l’acquisition d’une prothèse spécifique appelée lame de course dont les caractéristiques doivent être choisies méticuleusement. En effet, lors de la phase d’appui, la lame se compresse et emmagasine de l’énergie mécanique qu’elle restitue ensuite lors de l’initiation de la phase de vol en reprenant sa forme initiale. Ainsi, les propriétés mécaniques de la prothèse, notamment de raideur, affectent l’efficacité de la course. Au-delà des matériaux, cette raideur dépend également d’un ensemble de paramètres tels que la géométrie de la lame, l’angle lame/emboîture ou encore la vitesse de course. Néanmoins, du fait de l’aspect asymétrique de la course prothétique, le risque accru d’arthrose de hanche a également été souligné. De même, la propagation du choc de l’impact lame/sol le long du membre résiduel et du tronc pourrait favoriser le risque de blessure et entraîner l’arrêt de la pratique. De ce fait, le choix et les réglages de la prothèse de course doit être fait au regard de la performance visée, mais aussi des risques de pathologie. A terme, ce projet aura des retombées pour le développement de prothèses par les industriels, et facilitera la prescription et la mise en œuvre d’un appareillage adapté aux utilisateurs.