Thèse en cours

Apport de l'autopsie psychologique à la compréhension de l'influence des traumatismes sur les conduites suicidaires en Outre-mer.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sophie Marek
Direction : Stéphane RusinekLouis Jehel
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Psychologie et ergonomie
Date : Inscription en doctorat le 01/12/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Psychologie : Interactions, Temps , Emotions, Cognition 

Résumé

FR  |  
EN

Le trouble stress post-traumatique (TSPT) est un trouble psychiatrique survenant après un évènement traumatisant pouvant altérer la vie sociale et professionnelle de l'individu. Ici, nous nous intéressons au lien qu'il peut y avoir entre le TSPT et le suicide. La France présente un des taux de suicide les plus élevés d'Europe avec 9000 décès par an. Cependant, les études épidémiologiques sur le suicide sont rares en Outre-mer. Amadéo et ses collaborateurs (2021) constatent un frein quant à l'évaluation du suicide en Outre-Mer puisque le recueil des données s'effectue par les certificats de décès qui semblent régulièrement incomplets. Cela s'explique notamment par la réticence des médecins dans l'indication du suicide comme étant la cause du décès, cela à des fins religieuses, assurancielles ou familiales. La prévention du suicide repose essentiellement sur l'identification des facteurs de risque du suicide propres à une population, un mode de vie, un contexte socio-démographique, une culture,.. Selon certains auteurs, les traumatismes sont associés à un risque accru d'idées suicidaires et de suicide (e.g. Stickley et al., 2020). Ainsi, nous pouvons nous demander si le traumatisme influence le taux de suicide en Outre-Mer, et si tel est le cas, d'évaluer à quel niveau celui-ci a un impact sur le suicide. L'objectif général est d'examiner les dissemblances dans les facteurs de risque et les trajectoires de vie selon les cultures. Plus particulièrement, on s'intéresse à la diversité des vécus traumatiques (type de traumatisme, fréquence) et à l'existence d'une prévalence différente du TSPT selon les populations. Cela permettra d'observer la présence d'une différence dans la prédiction de certaines psychopathologies débouchant sur le suicide. Cela contribuera à l'identification des facteurs de risque suicidaires communs ou spécifiques par une approche mixte (quantitative et qualitative) basée sur des entretiens semi-dirigés de type autopsie psychologique. L'autopsie psychologique est une méthode d'enquête de type rétrospectif, pouvant être quantitative ou qualitative. Elle propose une méthodologie d'accès aux informations indirecte, en interrogeant l'entourage de la personne suicidée. Cette étude a pour but d'améliorer les connaissances épidémiologiques du suicide afin de favoriser la prévention par un dépistage accru des risques suicidaires. Également, cela permettra de rechercher un lien entre les suicides et les violences. Ainsi que de comparer les résultats obtenus en Outre-mer à ceux du département de la Somme afin d'identifier des points spécifiques aux territoires d'Outre-mer.