Le café dans l'oeuvre d'Aragon : des premières proses à la fin du Monde réel.
Auteur / Autrice : | Nicolas Allart |
Direction : | Florence de Chalonge, Nathalie Piegay |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Analyses Littéraires et Histoire de la Langue |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Âge d'or des cafés, le XXe siècle les voit devenir tantôt le lieu de travail et de mise en scène de la vie intellectuelle à la suite de Sartre, tantôt lieu d'émancipation pour une certaine jeune fille rangée, ou encore bastion de l'avant-garde chez les surréalistes à l'occasion des écritures automatiques. A cet égard, c'est peut-être Aragon qui convoque le café avec le plus de subtilité. Lorsqu'il n'en fait pas un espace de vie où savourer une solitude entourée ou un espace d'inspiration il va jusqu'à l'utiliser comme scène de la fiction où défilent ses protagonistes. Notre projet étant d'analyser l'espace particulier des cafés dans l'uvre romanesque d'Aragon, l'axe de recherche envisagé impose d'explorer à la fois la recherche relative au roman de Louis Aragon et aux questions concernant les relations entre la littérature et l'espace. Chez Aragon, le café comme lieu cristallise des enjeux multiples puisqu'il est à la fois une entité concrète possédant une architecture propre et un espace fictionnel vécu, servant l'organisation narrative des romans en même temps qu'il relève d'une analyse topographique et socio-historique comme décor de la fiction. À l'ensemble de ces éléments, se surimprime un imaginaire du lieu propre à Aragon qui peint les cafés comme un espace ambivalent et au carrefour de nombreux paradoxes. L'affaire est entendue : les cafés sont à prendre au sérieux.