Prédicteurs et interrelations de la résilience individuelle et communautaire dans des environnements extrêmes : risques naturels et adaptation psychosociale à Longyearbyen (Cercle polaire arctique)
Auteur / Autrice : | Erwin Dubois |
Direction : | Monica Heintz |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Inscription en doctorat le 28/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie Comparative |
Mots clés
Résumé
Dans le cercle polaire arctique, sur l'archipel du Svalbard, la population de 2400 habitants est soumise à un certain nombre de contrainte socio-environnementales originales qui en font un cas d'étude unique sur la résilience humaine. Un isolement géographique de part sa position au cur de l'océan arctique, un confinement partiel dans les murs de la ville dû à un protocole sécuritaire contre la faune et les risques naturels, un environnement extérieur qui peut être considéré comme extrême (météo instable, faune dangereuse, risques naturels, absence de réseau téléphonique et de balisage), une population hétérogène et régulièrement ''renouvelée'' qui augmente démographiquement dans une zone présentant un certain nombre de dangers. Pour faire face à la fin de l'industrie minière dont est issue cette colonie arctique, Longyearbyen a adopté un plan ambitieux de transition touristique, faisant appel à un maillage de travailleurs internationaux, parfois très éloignés culturellement. Ces nouveaux arrivants sont confrontés à un substrat autochtone de plus en plus minoritaire, ainsi qu'aux visiteurs touristiques dont le nombre d'arrivées est en augmentation. Cette population originale est cloisonnée à l'intérieur de la ville, qui peut être considérée en hiver comme un lieu « I.C.E. » : pour Isolated, Confined, Extreme. Un terme de la recherche médicale et psychologique américaine associé à l'étude de la vie communautaire dans des milieux isolés, confinés et soumis à un environnement extrême, à des fins médicales, ou de préparation opérationnelle dans des contextes modernes L'objectif principal est de comprendre comment les individus et la communauté de Longyearbyen s'adaptent avec succès aux défis et aux menaces qui pèsent sur leur bien-être, dans l'une des ville les plus extrêmes au monde. L'étude des interrelations de la résilience individuelle et communautaire sur la population locale a pour enjeu de fournir un éclairage sur les facteurs, les prédicteurs, qui permettent aux individus et aux groupes de s'adapter, de persévérer et de surmonter les défis dans des conditions analogues.