Une histoire de la menuiserie au Gabon au prisme de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, 1860-1980.
Auteur / Autrice : | Traore Ayenengoye |
Direction : | Laurent Heyberger, Romuald Ombigath |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Inscription en doctorat le 06/12/2022 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : FEMTO-RECITS - Laboratoire de Recherche sur les Choix Industriels, technologiques et Scientifiques |
établissement de préparation : Université de technologie de Belfort-Montbéliard (1999-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'histoire de la menuiserie au Gabon est riche et ancienne, car elle remonte aux débuts de l'uvre missionnaire et à l'implantation des premières écoles d'enseignement techniques et de formation professionnelles. En effet, en plus de la vulgarisation de l'Évangile, de la construction des lieux de culte, de l'alphabétisation des populations locales par la construction des écoles, les Églises catholique et protestante ont également joué un rôle sociotechnique important au Gabon avec la création des premiers ateliers menuiseries artisanales et des écoles des métiers. Cette volonté exprimée par les Églises et l'administration coloniale d'initier les jeunes Gabonais à la pratique des métiers du bois s'est notamment matérialisée avec la création de centres de constitution des corps des métiers ou d'ateliers-écoles, qui avaient pour objectif d'apprendre les métiers à ceux qui n'auraient pas d'aptitude pour l'école. Les différents ateliers installés, notamment en menuiserie, ébénisterie et charpenterie, ont permis de former des ouvriers spécialisés sous le contrôle des clercs spécialistes. Après 1960, on assiste à une autonomisation de ces ouvriers et au développement de l'enseignement technique et de la formation professionnelle au Gabon. En effet, ces autochtones se sont organisés en corporation pour créer leurs propres structures. Quoique sans qualification, les ouvriers des menuiseries des missions chrétiennes, des sociétés forestières qui avaient en annexe des ateliers de menuiserie, des entreprises de BTP ont tout de même bénéficié d'un métier. Mais d'apprentis, ces menuisiers, ébénistes et charpentiers formés sur le tas dans les ateliers de missions chrétiennes, de l'administration coloniale et des sociétés forestières sont devenus peu à peu de petits entrepreneurs, soutenus au lendemain des indépendances par les nouvelles autorités. Là va naitre le sentiment d'appartenir à un métier. D'où la volonté de mieux s'organiser pour devenir à leur tour des chefs d'entreprise. On assistera également après les indépendances à la transformation de l'École des Métiers d'Owendo en lycée Technique en 1963, la création des collèges techniques et des centres de formation professionnelle rapide à l'instar du centre de Nkembo de Libreville.