Mécanismes d'immunomodulation médiés par les anticorps monoclonaux: une meilleure connaissance pour de meilleures immunothérapies antivirales
Auteur / Autrice : | Rémi Bru |
Direction : | Mireia Pelegrin-zurilla |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IRMB - Cellule souches, plasticité cellulaire, régénération tissulaire et immunothérapie des maladies inflammatoires |
Equipe de recherche : Physiopathologie et Immunothérapie des Pathologies Inflammatoires |
Mots clés
Résumé
Les anticorps monoclonaux (AcM) sont considérés avec un intérêt grandissant pour traiter les pathologies virales graves, y compris pour faire face à des crises sanitaires associées aux maladies virales émergentes. Dans ce cadre, la découverte d'anticorps anti-VIH-1 à large spectre (ou bnAbs) a fait de l'immunothérapie par anticorps une alternative thérapeutique concrète pour traiter les infections à VIH-1. Nombreux de ces bnAbs sont testés dans des essais cliniques de phase 1 à 2a, en monothérapie ou en combinaison. Ils peuvent également être associés à des agents immunostimulants (agonistes de TLR, cytokines proinflamamtoires, ), permettant de potentialiser leurs effets. De manière très prometteuse, des bnAbs ont montré une capacité à contrôler la charge virale ainsi qu'à induire une réponse immunitaire anti-VIH-1, à la fois humorale et cellulaire, chez des patients traités (« effets vaccinaux »). Une question majeure est maintenant de comprendre les multiples mécanismes d'action des bNAbs anti-VIH y compris l'identification des mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans l'induction de tels effets vaccinaux. Cela permettrait de les maitriser pour augmenter l'efficacité thérapeutique des thérapies par bNAbs. En utilisant un modèle d'infection rétrovirale chez la souris nous avons montré que l'induction d'effets vaccinaux par les AcM dépend de la formation de complexes immuns (ICs) ainsi qu'à des interactions des ICs avec les récepteurs aux parties constantes des anticorps (FcγRs) exprimés sur de multiples cellules du système immunitaire dont les neutrophiles. De façon originale, nous avons mis en évidence un rôle immunomodulateur clé des neutrophiles dans l'activation fonctionnelle de différentes cellules du système immunitaire (lymphocytes B, cellules NK et monocytes). Dans le but d'étendre ces observations dans un contexte d'infection au VIH, nous investiguons les propriétés immunomodulatrices des neutrophiles humains, dans le contexte des immunothérapies par bnAbs. Nous avons montré que les neutrophiles humains sécrètent des cytokines/chimiokines impliquées dans le recrutement/activation d'autres cellules de l'immunité face à de différents stimuli tels que des virions VIH, IC-VIH et des agents immunostimulants. En nous basant sur ces résultats et nos observations chez la souris, l'objectif principal de la thèse sera l'étude de la coopération/activation réciproque des neutrophiles humains activés par des IC-VIH et autres cellules immunitaires (monocytes et NK). Nous évaluerons si suite à l'activation par des virus/IC et des agents immunostimulants, différentes cellules exprimant les FcγRs coopèrent dans la modulation de la réponse immunitaire antivirale. Ceci sera réalisé à partir déchantillons de sang issus de donneurs sains et des patients infectés par le VIH. Ces travaux pourraient permettre l'amélioration des immunothérapies par des AcM antiviraux seules ou en combinaison avec des agents thérapeutiques potentialisant la réponse immune antivirale.