Thèse en cours

Utiliser les données de gravimétrie spatiale pour estimer l'état thermique et mécanique des plaques lithosphériques.

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Auteur / Autrice : Xavier Vergeron
Direction : Fanny Garel
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : STE-Sciences de la Terre
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2022
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GM - Géosciences Montpellier

Résumé

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Cadre. Cette thèse s'inscrit dans deux projets de recherches : Le projet ANR RheoBreak (2022 - 2026 - PI F.Garel) et le projet CNES GraviSSyM (2022-2026 – PI C. Cadio). Contexte. Une des grandes problématiques encore ouverte en géodynamique est l'explication du mécanisme des plaques tectoniques : (i) Comment et à quelle fréquence de nouvelles frontières de plaques se forment-elles ? (ii) Quand la tectonique des plaques a-t-elle été initiée sur Terre et comment a-t-elle évoluée jusqu'à aujourd'hui? La clé pour répondre à ces questions s'axe autour de la rhéologie du manteau supérieur, i.e comment se déforme-t-il en présence de contraintes mécanique. Sur des temps géologiques (> 1 Ma), le manteau supérieur, principalement constitué de péridotites riches en olivine, se comporte comme un vluide visqueux. Le projet ANR RheoBreak cherche à définir les conditions auxquelles le manteau lithosphérique visqueux peut subir de la déformation intraplaque. Le lien avec la structure des plaques actuelles sera fait en confrontant les prédictions de modèles numériques à de récentes données spatiales de gravimétrie acquises au niveau d'objets naturels. Les variations latérales du champs de gravité terrestre sont des marqueurs de la distribution inhomogène des masses internes due aux anomalies pétrologiques et/ou thermiques, e.g. un panneau plongeant froid ou une plaque amincie. Les anomalies de masse induisent du fluage dans le manteau qui déforme la surface terrestre et les frontières internes, influençant également l'intensité de la gravité. Sur cette base, les données historiques de gravimétrie ont apportées des informations cruciales sur le profil de viscosité radiale. Les récentes missions spatiales de gravimétrie (GRACE, GRACE-FO, GOCE) ont apporté des données de haute qualité sur l'intégralité de la surface terrestre. Par exemple, la basse altitude (~250 km) du satellite GOCE permet une résolution de 80 km à la surface. Cette couverture mondiale de haute précision est une amélioration par rapport aux anciennes données de gravimétrie et à l'hétérogénéité de distribution des sources et détecteurs en sismologie. En plus de la gravimétrie classique, le satellite GOCE fourni les 5 composants indépendants du tenseur de gradient de gravimétrie, qui est plus sensible aux propriétés de direction des masses attractantes que les données de gravimétrie classique et pourrait fournir de nouvelles informations sur la distribution des masses en profondeur. La gradiométrie a été utilisé jusqu'à présent pour étudier le manteau profond et le projet RheoBreak va s'intéresser pour la première fois aux structures des plaques à des échelles intermédiaires (100-1000 km). Objectifs : Nous allons quantifier la sensibilité des signaux synthétiques gravimétriques/gradiométriques à la structure thermique des plaques et allons définir une stratégie pour contraindre la déformation des plaques dans des cas naturels en utilisant des données spatiales de gravité. Approche : Nous allons utiliser le code Fluidity pour générer des modèles régionaux avec un amincissement de plaque puis calculer leur signature (synthétique) gravimétrique et gradiométrique en utilisant les programmes GEEC et DynG3 codéveloppés par C.Cadio et al. Nous appliquerons aux signaux synthétiques des analyses spectrales similaires à celles actuellement appliquées aux données satellitaires. Dans un premier temps, cela nous aidera à déconvoluer les effets du manteau de ceux de la croute dans le signal total. Ensuite, cela fera ressortir les meilleures variations de signal pour discriminer au mieux les nombreuses structures thermiques de plaques à des échelles intermédiaires (100-1000 km). Ultérieurement, nous chercherons à appliquer ce travail à des cas naturels pour déduire les structures thermiques à partir des signaux observés de gravimétrie et de gradiométrie. Le travail initial sera d'extraire le signal du manteau sur des cas naturels. Nous établirons une stratégie pour comparer des données naturelles ainsi traitées à la base de données synthétique générée à partir des modèles géodynamiques. Une des premières questions porte sur l'identification des paramètres et/ou des champs physiques viables pour une procédure d'inversion. Par exemple, nous pourrions inverser pour une ou plusieurs configurations la structure thermique de la plaque. Nous testerons différentes méthodes pour chercher la meilleure corrélation avec les données d'observation : RMS pondérée ou probabiliste.