Thèse en cours

IMPACT DES STÉRILES MINIERS SUR L'ENVIRONNEMENT : EXEMPLE DES TRANSFERTS TERRILS/ENVIRONNEMENT DANS LE NORD DE LA FRANCE

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Balikouzou Bafounga
Direction : Emily LloretFranck Bourdelle
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de la terre et de l'univers
Date : Inscription en doctorat le 01/12/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LGCgE - Laboratoire de Génie Civil et géo-Environnement
Equipe de recherche : Geo-Environnement (ER 4)

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Pour satisfaire ses besoins, l'homme n'a de cesse d'augmenter les capacités d'exploitation minière. Cette exploitation a un fort impact sur l'environnement, notamment lors du stockage des résidus miniers non valorisables. Ces stériles miniers sont généralement accumulés sous forme de dômes modifiant le paysage, et sont soumis à des processus d'altération et de lessivage. Par conséquent, des éléments potentiellement toxiques et/ou polluants peuvent être transférés de ces résidus vers leur environnement proche, et constituer un risque pour la santé humaine et les écosystèmes. Face à ces enjeux sociétaux, économiques et environnementaux, les interactions entre stériles miniers et environnement, ainsi que les processus de transferts associés, doivent être bien compris et leurs impacts quantifiés pour tenter de les minimiser. En France, cette problématique est particulièrement présente dans les anciennes régions minières, notamment dans le Nord et le Pas-de-Calais, où se situait l'une des plus importantes zones d'extraction de charbon du pays. Les terrils - près de 300 dômes formés par les cumulas de résidus et de déchets de l'exploitation houillère - peuvent être l'origine de transferts d'éléments du matériel géologique parent (éléments traces, métaux, soufre, composés organiques, ...) vers les écosystèmes et hydrosystèmes attenants. Or à ce jour, très peu d'études ont quantifié les risques associés à ces transferts. Malgré leur potentiel pouvoir polluant et leur apparente stérilité, les terrils présentent à leur surface un néo-sol et une végétalisation par des espèces pionnières. Ainsi, les terrils deviennent le support d'écosystèmes originaux et uniques dans la région, et doivent à ce titre, être protégés. Ce projet vise à caractériser les interactions et les transferts terril/eau environnement, à établir les flux d'éléments mobiles, et à identifier les risques potentiels de pollution. Pour ce faire, nous prévoyons de suivre trois axes de recherche : (1) un axe géologique, afin de caractériser le matériel parent et les processus d'altération (caractérisation de la source des éléments mobiles), (2) un axe pédologique, pour étudier la formation du néo-sol et son rôle dans les transferts des éléments, et (3) un axe géochimique, pour déterminer et quantifier les transferts d'éléments vers l'environnement de surface. Pour mener à bien ce projet, nous combinerons des approches géologiques, géophysiques, hydrologiques, écologiques et biogéochimiques. Plusieurs protocoles d'échantillonnage, de mesure et d'analyse seront spécialement développés pour ce projet. Ainsi, pour caractériser les processus d'altération du matériel géologique parent, des analyses géochimiques en 'bulk' et aux petites échelles seront menées (DRX, MEB, MET, STXM-XANES, ...). Des prélèvements des eaux de surface à proximité des terrils seront effectuées et analysées (ICP, CHONS, ...). Des tests de lixiviations en laboratoire permettront de simuler les effets du lessivage du matériel géologique parent et des différents compartiments du sol sur les transferts d'éléments vers l'environnement.