Thèse en cours

L'arrêt cardiaque pédiatrique : état des lieux, comparaisons, descriptions.

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Auteur / Autrice : Marguerite Lockhart
Direction : Stephane LeteurtreMorgan Recher
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, santé publique - MED
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École graduée Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Evaluation des technologies de santé et des pratiques médicales

Résumé

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Les arrêts cardiaques (AC) sont la 3ème cause de décès en Europe avec des taux de survie très variable selon leur contexte de survenue intra-hospitalier ou extrahospitalier. En pédiatrie, les arrêts cardiaques représentent ¼ de la mortalité pédiatrique totale. Les arrêts cardiaques intra-hospitaliers en pédiatrie (ACIH) ont des taux de survie immédiat pouvant aller jusqu'à 50 % tandis que les arrêts cardiaques extrahospitaliers (ACEH) ont des taux de survie bien moindre entre 3 et 6%. En France, depuis 2011, la base de données française du registre électronique des arrêts cardiaque (RéAC) permet de recenser les ACEH adultes et pédiatriques toute cause confondue. Malgré le peu d'études disponibles en pédiatrie concernant le faible taux de survie après un ACEH, certains facteurs semblent réduire la mortalité. Ces facteurs seraient la présence d'un témoin, le début précoce d'une réanimation cardio-pulmonaire par un témoin, un rythme initial choquable, un retour rapide à un rythme cardiaque perfusant, et le contexte de survenue. En effet, dans le contexte de survenue des AECH, on distingue les arrêts cardiaques traumatiques et les arrêts cardiaques médicaux. Chez l'adulte la survie à long terme est meilleure en contexte d'ACEH médical vs traumatique. Or, les traumatismes sont une des causes les plus fréquentes d'ACEH en pédiatrie, représentant 21% des ACEH. Actuellement aucune étude pédiatrique n'a comparé la survie à long terme selon ces deux contextes de survenue. De même, il n'existe à notre connaissance, aucune étude pédiatrique ayant comparé la survie des enfants victimes d'un ACEH en présence ou non d'un témoin. La comparaison de la survie à long terme des ACEH pédiatriques traumatiques et médicaux, ainsi qu'en présence ou non d'un témoin représentent deux objectifs de ce travail de thèse. Concernant les ACIH adultes et pédiatriques, il n'existe pas en France de bases de données équivalente à RéAC. Une revue de la littérature récente réalisée aux Etats-Unis concernant l'ACIH pédiatrique a permis de montrer que l'identification précoce du risque d'AC, la prévention, une réanimation cardio-pulmonaire de haute qualité et une grande qualité des soins post arrêt cardiaque augmentaient les chances de survie à long terme. Pour autant cette revue exprime le manque de données concernant ce sujet et le besoin d'études complémentaires. De plus, le succès d'une réanimation cardio-pulmonaire en milieu intra-hospitalier est fortement influencé par une structure organisationnelle parfaitement définie (équipes formellement organisées, rôles et responsabilités de chacun bien définis …). Cependant, il n'existe pas d'information ou d'étude précisant l'organisation de la prise en charge des ACIH dans les services hospitaliers français, ni d'études sur les circonstances des décès pédiatriques intra-hospitaliers. RéAC a pour objectif de développer un registre des arrêts cardiaques adulte et pédiatrique intrahospitaliers. En vue de la création d'une base de données concernant les ACIH pédiatriques, nous réaliserons deux études préliminaires. Dans un 1er temps, nous effectuerons un état de lieux de l'organisation de la prise en charge des ACIH pédiatriques dans les différentes structures hospitalières françaises. Dans un second temps, nous décrirons les caractéristiques des patients et des causes de décès pédiatriques intra-hospitaliers, et leur évolution sur une période de 10 ans.