Adaptation des modèles de prospective à un changement de paradigme sociétal
Auteur / Autrice : | Thibaut Feix |
Direction : | Nadia Maïzi, Franck Aggeri |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Contrôle, optimisation, prospective |
Date : | Inscription en doctorat le 21/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Mathématiques et Systèmes |
Equipe de recherche : CMA - Centre de Mathématiques Appliquées | |
établissement opérateur d'inscription : Mines Paris-PSL |
Mots clés
Résumé
Le projet de thèse vise à l'analyse et au développement d'outils de modélisation prospective pertinent pour l'exploration d'un changement de paradigme sociétal. Les cadres théoriques répondant à cette problématique sont développés majoritairement dans le champ de l'économie écologique. Celle-ci propose un renversement de la pensée économique : le but premier cesse d'être l'optimisation de l'allocation des moyens de production, et devient la satisfaction des besoins à une échelle soutenable. Ce cadre intègre intrinsèquement les questions de ressources et de pollutions, et adopte une approche de soutenabilité forte, c-à-d la non substituabilité des capitaux naturels et humains, dans laquelle tous les enjeux d'intérêt doivent être satisfait. Cette conception de la question économique intégrant en profondeur la taille de l'appareil productif mène naturellement aux problématiques de décroissance/post-croissance. Les outils de modélisation utilisés rompent également avec l'analyse économique conventionnelle. Aux outils d'optimisation (d'un objectif relatif) sont généralement préférés des modèles de simulation : la visée est alors l'observation de l'évolution du système (positif) plutôt que le dessin de trajectoires considérées comme optimales (normatif). La dynamique des systèmes représente un outil d'analyse intéressant pour ces questions, par son approche intégrant les interactions entre secteurs dans son fondement, permettant de « dé-siloter » l'analyse.