Charles Baudelaire, traducteur et poète : la poésie et l'imagination baudelairiennes, à la lumière des traductions d'Edgar Poe
Auteur / Autrice : | Kota Hattori |
Direction : | Alain Vaillant |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Inscription en doctorat le 28/11/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre) |
Mots clés
Résumé
Nous émettons l'hypothèse que, chez Baudelaire, l'expérience de la traduction, cette rencontre avec un autre système de langue, a un effet direct sur ce que l'on considère comme sa poétique. Ceci est notre point de départ, c'est-à-dire, la question la plus essentielle à ce travail. Nous ne pensons pas que les propositions précédentes concernant ce problème soient bien fondées sur les lectures parallèles de textes originaux de Poe et des traductions par Baudelaire. Voire, ces études ne pouvent très souvent pas être indépendantes des interprétations de Poe par de certains geants littéraires comme Mallarmé ou Valéry. Nous, nous croyons qu'il importe de retrouver Baudelaire dans une neutralité du traducteur réconciliant deux diverses valeurs qui sont parfois foncièrement incompatibles. Notre travail se composera autour de trois parties. La première partie sera concentrée sur les études comparées de l'original de Poe et de sa traduction par Baudelaire. Toutes les uvres traduites devront être prises en compte, mais toutes ne seraient nécessairement pas mentionnées. Car nos études seront systématiquement ordonnées par genre de nouvelles de Poe. Il s'agira de déterminer quelles sont les thématiques inhérentes à ses traductions elles-mêmes non à des textes originaux de Poe. Ainsi, nos regards seront fixés particulièrement sur les mots mal traduits, non seulement sur d'autres modifications principales (variations sur lesquelles sa traduction a été fondée, notes par le traducteur, divisions de paragraphes et compléments insérés). À propos de la méthodologie, dans les études de cette partie, toutes nos lectures analytiques ne seront pas guidées par un certain mot-clé ou bien un certain concept-clé. En évitant cette sorte de rétrécissement, nos études visent plutôt à montrer les possibilités de la recherche de traduction elle-même. Le texte de la traduction est, au premier lieu, une production hybride, davantage serait-il, sûrement malgré les intentions du traducteur, si ouvert si fertile que la problématique pourrait jamais être réductible à la partialité d'une seule idée. Donc, en trouvant le mot-clé ou le concept-clé dans chaque catégorie d'histoires, nous y ferons les études thématiques. Ensuite, dans la deuxième partie, en nous écartant de lectures comparées de l'uvre de Poe, nos recherches se rapprocheront des écrits de Baudelaire. Il nous importera de situer dans le processus de la formation de son esthétique les mots-clés et les concepts-clés, qu'on a trouvés en première partie. Plus précisément, nous essaierons de les approfondir avec ses uvres poétiques et ses écrits pour mieux les ressaisir dans le cadre biographique. Enfin, la troisième partie visera à mettre en évidence la compatibilité entre les traductions de l'uvre de Poe et l'esthétique de Baudelaire. De plus, en s'appuyant sur quelques études baudelairiennes, ainsi que les ouvrages concernant la traductologie, elle en arrivera à réfléchir sur la nécessité entre les traductions et cette méthodologie qui caractérise son style poétique.