Méthode numérique semi-implicite pour le modèle de l'hyperélasticité
Auteur / Autrice : | Axelle Drouard |
Direction : | Emmanuel Labourasse, Rémi Abgrall |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Mathématiques appliquées |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de mathématiques Hadamard |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire en Informatique Haute Performance pour le Calcul et la simulation |
référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'interaction fluide-structure motive le développement de méthodes numériques dans de nombreux domaines d'application : la simulation de la résistance au vent d'un pont, l'écoulement du sang dans les artères, ou le calcul de la portance d'un avion ne sont que quelques exemples. La nature des problèmes considérés conduit au développement de méthodes radicalement différentes. L'une d'entre elles consiste à considérer un modèle global de mécanique des milieux continus, valable de l'élasticité des matériaux solides à la dynamique des gaz (approche monolithique). Une telle stratégie a été mise en oeuvre dans Hera [4]. En dynamique rapide, le problème principal est que les ondes traversent les solides beaucoup plus rapidement que les gaz, ce qui pénalise fortement le pas de temps de la simulation. En effet, les méthodes numériques impliquées sont explicites, et un critère CFL qui dépend de la vitesse locale du son garantit la stabilité. Afin de s'affranchir de cette contrainte, une solution consiste à utiliser une discrétisation temporelle implicite pour le système d'équations d'Euler. En pratique, l'utilisation indiscriminée de cette solution peut être contreproductive si elle conduit à l'inversion de systèmes linéaires étendus. Le prix de l'inversion peut devenir plus important que la multiplication des étapes explicites. Une façon de contourner cette difficulté est d'utiliser l'intégration implicite uniquement pour la partie solide, comme proposé dans [7]. Dans cette thèse, nous nous intéressons à imaginer, analyser et implémenter une méthode numérique pour ce problème. Le modèle considéré est l'hyperélasticité (voir par exemple [3]). Nous étudierons la possibilité d'utiliser des méthodes numériques localement (dans le solide) et éventuellement partiellement (IMEX) implicites. Abgrall et Torlo [1] ont récemment proposé une méthode semi-implicite sans matrice d'ordre quelconque en 1D sur un maillage cartésien. Dans ce travail, ils transforment un système de lois de conservation non linéaires en un système linéaire par une méthode de relaxation [6]. Une méthode de correction différée [5] (utilisée également dans [2]) assure l'intégration en temps. Elle permet d'atteindre une condition CFL de quelques unités sans avoir de matrice à inverser. Nous étudierons la possibilité d'utiliser cette méthode pour le système d'hyperélasticité et de l'étendre en dimensions supérieures à 1 sur des maillages non structurés.