Echelle de spin au fer : des systèmes quantiques exceptionnels
Auteur / Autrice : | Yassine Oubaid |
Direction : | Pascale Foury-leylekian, Victor Baledent |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/01/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | Physique en Ile de France |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Physique des Solides |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La supraconductivité (SC) non conventionnelle et le magnétisme sont généralement mutuellement exclusifs. Cependant, l'ordre magnétique semble être un ennemi nécessaire de la SC non conventionnelle. C'est notamment le cas dans les cuprates (ordre AFM au voisinage de l'état SC) ou les SC à base de Fe (onde de densité de spin proche de l'état SC). Les obstacles actuels à la compréhension du mécanisme d'appariement de Cooper sont liés à la dimensionnalité des systèmes. La prise en compte de systèmes quasi-1D devrait être beaucoup plus simple et devrait conduire à l'émergence de nouveaux modèles théoriques. Les spin-ladders à base de fer du type BaFe2X3 (X=S, Se) sont des composés quasi-1D particulièrement intéressants. Ils sont des isolants à température ambiante et à la pression ambiante. En outre, BaFe2Se3 est ferriélectrique à 300 K. En dessous de la TN (250 K pour BaFe2Se3 et 120 K pour BaFe2S3), un ordre magnétique se développe le long des échelles de spin (Fig. 1) résultant en une propriété multiferroïque. Les comportements magnétiques et diélectriques sont fortement différents dans les deux types d'échelles de spin, ce qui n'est pas encore compris. Sous pression, une transition SC se produit dans les deux systèmes, conduisant à un diagramme de phase très riche en fonction de la pression et de la température. L'influence d'autres paramètres externes, tels que les champs magnétiques/électriques, le dopage de charge, la substitution chimique ou l'irradiation ionique reste à étudier avec l'espoir raisonnable de découvrir de nouvelles phases, de nouvelles propriétés et une meilleure compréhension de ces matériaux. En effet, chacun de ces paramètres est susceptible de favoriser l'une ou l'autre des instabilités parmi les nombreux ordres présents dans cette famille. En déstabilisant l'équilibre fragile entre les différents paramètres d'ordre sous-jacents, nous espérons atteindre de nouveaux états fondamentaux remarquables. C'est l'objectif du Doctorat. Pour étudier cette famille, nous utilisons un large éventail de techniques expérimentales : diffraction de rayons X (structure atomique), Raman et IR (phonons), ARPES (structure de bande), absorption et émission de rayons X (RIXS), diffusion de neutrons (structure magnétique et dynamique de spin) à la fois au LPS et sur de grandes installations (synchrotrons et réacteurs à neutrons, laboratoire à haut champ magnétique LNCMI...). De nombreux environnements d'échantillon seront également utilisés (champ électrique/magnétique, pression, température...).