LA RESPONSABILITE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE (RSE) ET LES CONTRATS INTERNATIONAUX: contribution à la réception des droits de l'homme par le droit des contrats internationaux et la Lex mercatoria.
Auteur / Autrice : | Birame Sady |
Direction : | Filali Osman |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé et sciences criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 24/11/2022 |
Etablissement(s) : | Besançon, Université Marie et Louis Pasteur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches Juridiques de l'Université de Franche-Comté |
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) |
Mots clés
Résumé
L'irruption des droits de l'homme dans le droit des contrats internationaux et la lex mercatoria constitue un phénomène nouveau aux enjeux cruciaux pour les acteurs du commerce international (societas mercatorum). Les contrats internationaux jouent un rôle majeur dans la promotion des droits de l'homme par le biais d'une contractualisation. Plusieurs arguments juridiques attestent des obligations mises à la charge des entreprises de ne pas violer les droits humains. Les contrats internationaux peuvent servir de vecteur pour la protection des droits de l'homme; les droits fondamentaux qui leur sont opposables par ce biais. Il s'agit d'un changement majeur, car les entreprises considéraient, jusqu'ici, que les droits de l'homme étaient de la compétence exclusive des États et leur protection relevait de normes produites par les États. Aussi, l'irruption des droits de l'homme dans l'ordre juridique marchand international (Lex mercatoria) au travers du prisme de la RSE et des contrats internationaux soulève des problèmes juridiques nouveaux. La thèse se propose d'être une contribution à l'étude de la réception des droits de l'homme par le droit du commerce international et la lex mercatoria. Elle s'inscrit dans le mouvement doctrinal qui s'efforce de mettre la lumière sur la réception supposée ou affirmée des droits sociaux, environnementaux, économiques, dans les contrats du commerce international et pas seulement des instruments étatiques et interétatiques de régulation. Il s'agit là d'une dynamique que promeut également le pluralisme juridique qui postule que les Etats et les organisations internationales n'ont pas le monopole de la régulation des contrats du commerce international. Le contrat, par essence source privée du droit, qui être une clef de voûte du futur édifice contractuel de protection et de promotion des droits de l'Homme, notamment, par le biais de la RSE. Les travaux législatifs de l'Union européenne sur le devoir de vigilance, ou le droit français, dans la lignée des travaux onusiens, sont une illustration de cette dynamique. Le contrat serait, désormais, une opération économique au service de la protection des droits de l'Homme.