Thèse en cours

La question de la richesse et de la pauvreté à l'époque impériale sous un prisme littéraire et rhétorique: les cas de Dion Chrysostome, de Plutarque et de Lucien

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Auteur / Autrice : Gavriil Bompetsis
Direction : Ruth Webb
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Langues et littératures anciennes
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs, Textes, langages

Résumé

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La présente thèse a pour but d'examiner la question de la pauvreté et de la richesse à l'époque impériale. La phrase de Philostrate (VS 481 Olearius), auteur qui a inventé le terme Seconde Sophistique, selon laquelle les riches et les pauvres sont des personnages-types lors de cette période, constitue le point de départ de cette étude. Cette étude vise à mettre en valeur le Zeitgeist (l'esprit du temps) de l'époque impériale à l'égard de la richesse et de la pauvreté à travers les cas exemplaires de Dion Chrysostome, de Plutarque et de Lucien. L'influence de la rhétorique est plus qu'évidente dans le cas de ces auteurs. Les personnages du riche et du pauvre constituent des thèmes favoris des déclamateurs, comme cela devient clair, par exemple, dans les Divisions des questions (Διαίρεσις ζητημάτων) de Sopatros. D'autre part, dans une époque où il y a une « interpénétration » entre rhétorique et philosophique, selon le terme de L. Pernot, ces auteurs sont vecteurs d'une tradition philosophique. Plutarque et Dion se présentent également comme des philosophes. Les idées exprimées sur la richesse et la pauvreté, tantôt rebattues tantôt innovatrices, doivent, donc, beaucoup à la tradition rhétorique et philosophique, mais parfois il s'agit simplement des réalités sociales, un aspect souvent oublié dans les études littéraires. Cette thèse vise encore à prendre un compte des concepts sociologiques contemporains, tels que celui d'exclusion sociale, de mobilité sociale, de pauvreté subjective/sentimentale etc. À l'appui, d'autres auteurs seront pris en compte, tels que Galien, Favorinos, Maxime de Tyr ou Alciphron. Enfin, les opinions exprimées par les différents auteurs sur la pauvreté et la richesse seront examinées en rapport avec leur origine sociale et avec leur activité sophistique rémunérée. Les sophistes, issus du monde des pepaideumenoi, ont reçu une paideia, qui était coûteuse. Les démonstrations sophistiques étaient aussi payantes. Comment donc leur origine sociale est-t-elle combinée avec l'éloge de la pauvreté et la relégation de la valeur de la richesse ?