Le Tribunal Suprême de la Principauté de Monaco
Auteur / Autrice : | Eva Anselmi |
Direction : | Pierre De montalivet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 05/12/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Marché, Institutions, Libertés (Créteil) |
Mots clés
Résumé
Le Tribunal Suprême de la Principauté de Monaco est une institution originale. Cette originalité tient tout d'abord à sa naissance, qui lui donne une antériorité certaine sur les autres cours constitutionnelles européennes. Créée en 1911 par la première Constitution de la Principauté octroyée par le Prince Albert Ier, cette haute juridiction a été pérennisée par la Constitution de 1962. Le Professeur Roland Drago, qui l'a longtemps présidé, a pu déclarer que le Tribunal Suprême est ''la plus ancienne juridiction constitutionnelle au monde'', en tant qu'il a le pouvoir d'annuler une loi. Si la question mérite d'être discutée, le Tribunal Suprême apparaît, quoi qu'il en soit, comme l'une des premières cours constitutionnelles. Une autre originalité tient à sa composition, qui fait appel exclusivement à des juristes français, donc étrangers à la Principauté. La prédominance d'universitaires en son sein contraste également avec la composition du Conseil constitutionnel français. Originale est aussi sa compétence, qui en fait à la fois un juge de la constitutionnalité des lois et un juge de l'excès de pouvoir des décisions des autorités administratives monégasques. Comme juge administratif, sa compétence est circonscrite au contentieux de la légalité, la pleine juridiction relevant du juge judiciaire monégasque dont la jurisprudence, en la matière, est grandement inspirée du droit administratif français ; il y a là également une autre spécificité remarquable. L'originalité de ce dispositif, dans une Cité-Etat située aux portes de l'Hexagone et dont le droit est abreuvé à la source du droit français, constitue l'objet de cette thèse, forte d'une approche de droit comparé.