Thèse en cours

Dynamique de comblement des fosses domestiques néolithiques et protohistoriques : approche géoarchéologique et expérimentale

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Auteur / Autrice : Maëlys Cizeron
Direction : Benoit DevillersMathieu Rue
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : ARCHÉOLOGIE spécialité Préhistoire, Protohistoire Paléoenvironnement Méditerranée-Afrique
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2022
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ASM - Archéologie des sociétés méditerranéennes

Résumé

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L'étude des périodes néolithiques et protohistoriques alimente de nombreuses thématiques de recherche. Dans une large majorité de sites de plein air datés de ces périodes, la surface du sol contemporaine de la ou des occupations a souvent disparu sous l'effet conjugué des processus taphonomiques d'origine anthropique ou naturelle, limitant de fait l'interprétation palethnologique du plan de répartition des vestiges. Les données archéologiques proviennent alors des vestiges préservés sous cette paléosurface, le plus souvent présents dans le comblement de structures dites « en creux », comme les fosses, trous de poteau ou fossés. Dans de nombreux sites, ces structures livrent ainsi l'essentiel du mobilier exhumé. Pour autant, les modalités et la dynamique du remplissage sédimentaire de ces creusements sont encore mal cernées et soulèvent de nombreuses interrogations que ce soit sur l'origine du sédiment, le mode de dépôt ou encore sur l'évolution post-dépositionnelle du creusement et du comblement. L'étude des comblements sédimentaires se limite généralement à une lecture stratigraphique d'une coupe de la structure et à une analyse du contenu archéologique et/ou paléoenvironnemental des unités du comblement. Ces deux étapes sont inégalement suivies d'une étude stratigraphique des remplissages basée notamment sur la reconnaissance des faciès pédosédimentaires et de leur organisation au sein des structures. L'emploi de la micromorphologie apparaît comme un complément utile aux observations de terrain qui vient répondre à des questionnements ciblés (degré d'anthropisation du comblement, reconnaissance des restes d'architecture en terre, etc.), bien que les référentiels fassent encore défauts. Le recours à l'expérimentation reste exceptionnel pour la compréhension de la détérioration du creusement et de son comblement malgré son potentiel informatif. De fait, l'apport des géosciences, de la taphonomie archéologique et de l'expérimentation à l'étude des remplissages reste encore sous exploité et ceci malgré une forte demande de la part de la communauté des archéologues travaillant sur les structures en creux. Cette thèse cherche à combler cette lacune de la recherche en développant une approche pluridisciplinaire et novatrice sur les comblements, basée à la fois sur des données archéologiques et expérimentales. L'établissement d'un catalogue des faciès sédimentaires diagnostics aux échelles macro- et microscopiques servira de base aux interprétations sur les modalités et la dynamique de formation des dépôts. Le sujet est focalisé sur le remplissage des fosses domestiques et sans a priori sur leur interprétation fonctionnelle. En outre, ces structures sont aisément reproductibles expérimentalement, contrairement aux puits ou aux fossés. Pour plus de cohérence, le corpus se limitera aux sites néolithiques et protohistoriques du quart sud-est de la France, en privilégiant les sites les mieux conservés afin de considérer au maximum la profondeur initiale des fosses et travailler sur les niveaux d'ouverture supposée. En fonction des découvertes et des projets, des sites d'autres régions pourront être intégrés.